Dar Es Salaam, 15 novembre, 2025 / 10:49 PM
Les membres de l’Association des Conférences Épiscopales d’Afrique de l’Est (AMECEA) ont exprimé leur solidarité avec la Conférence Épiscopale de Tanzanie (TEC) et le peuple de Dieu de cette nation d’Afrique de l’Est, à la suite des violences électorales qui ont éclaté après les élections générales contestées du 29 octobre.
Dans une déclaration publiée le mercredi 12 novembre et adressée au Président de la TEC, Mgr Wolfgang Pisa, le Président de l’AMECEA écrit : « Je vous exprime notre profonde solidarité – à vous, nos frères de la Conférence Épiscopale de Tanzanie, aux familles endeuillées, à ceux qui soignent leurs blessures, à ceux qui sont encore portés disparus et à tout le peuple de Tanzanie – en ce moment extraordinairement difficile et douloureux de l’histoire de votre nation. »
« Les récents événements tragiques qui ont suivi les élections générales du 29 octobre 2025 nous ont profondément attristés. Ces événements, qui ont déclenché plusieurs jours de manifestations violentes et provoqué la perte de vies humaines, de nombreuses blessures et d’immenses souffrances, nous ont bouleversés », déclare Mgr Charles Sampa Kasonde.
Le Président de l’AMECEA affirme que les responsables de l’Église catholique dans les neuf pays membres de l’organisation « sont à vos côtés dans le deuil de ceux qui ont perdu la vie, et nous confions leurs âmes à la miséricorde infinie et à l’amour de Dieu Tout-Puissant ».
« Nous cheminons avec vous dans la prière pour ceux qui continuent de se remettre de leurs blessures – physiques comme émotionnelles. Nos pensées et prières s’adressent également à tous ceux qui ont été traumatisés par ces événements tragiques, afin qu’ils trouvent paix et espérance au milieu de leurs souffrances », poursuit l’Évêque de Solwezi, en Zambie.
Les manifestations se seraient étendues dans toute la Tanzanie durant plusieurs jours après le scrutin du 29 octobre, les citoyens protestant contre une élection qui, selon des observateurs étrangers, n’aurait pas respecté les normes démocratiques, notamment après l’exclusion de figures clés de l’opposition.
Au moins 240 personnes auraient été inculpées de trahison en lien avec les manifestations meurtrières, tandis que des organisations de défense des droits humains affirment que des milliers de personnes auraient été tuées dans les violences post-électorales, certaines victimes ayant potentiellement été enterrées dans des fosses communes secrètes.
Dans son message du 12 novembre, le Président de l’AMECEA souligne : « La Tanzanie a longtemps été admirée dans notre région et au-delà comme un modèle de stabilité, de coexistence pacifique et d’unité nationale. »
Selon lui, « La crise actuelle menace non seulement cet héritage noble, mais aussi le tissu même de fraternité et de solidarité qui a toujours caractérisé la société tanzanienne. »
« En tant que pasteurs de la région, nous vous assurons de notre solidarité indéfectible. Quand un membre souffre, nous souffrons tous avec lui. Continuez à être des voix prophétiques pour la vérité, la justice et la réconciliation dans votre pays. Continuez à être des ministres de consolation pour les souffrants, des défenseurs des sans-voix. Continuez à être des lumières d’espérance dans l’obscurité », affirme l’Évêque zambien.
Il ajoute : « Toute la famille AMECEA se tient à vos côtés, prie pour vous et vous soutient dans votre ministère pastoral en cette période difficile. »
« Que le Dieu de toute consolation vous fortifie, et que l’Esprit Saint guide tous les Tanzaniens sur les chemins de la paix, de la justice et de la réconciliation », implore Mgr Kasonde.
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