vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Les leaders religieux du Malawi critiquent une décision de justice autorisant l’« avortement sécurisé »

Les leaders religieux du Malawi ont condamné une récente décision de la Haute Cour qui élargit l’accès à « l’avortement sécurisé » pour les victimes de violences sexuelles, s’engageant à contester ce jugement et à défendre la sacralité de la vie dès la conception.

Dans une déclaration, les responsables religieux — notamment des membres de la Conférence épiscopale du Malawi (MCCB), du Conseil des Églises du Malawi (MCC), de l’Association évangélique du Malawi (EAM) et de l’Association musulmane du Malawi (QMAM) — expriment leur « profonde inquiétude face au récent jugement de la Haute Cour sur l’avortement, qui, selon nous, établit un précédent inquiétant pour la protection des mères et des enfants à naître dans notre pays ».

Le 28 octobre, la Haute Cour du Malawi aurait confirmé une décision historique « établissant que refuser à une mineure survivante de violences sexuelles l’accès à une interruption de grossesse sécurisée constitue une violation des droits en matière de santé reproductive protégés par les sections 19(1)(a), 19(2) et 20(1)(d) de la loi sur l’égalité des genres ».

Selon ce jugement, la Cour a « précisé que l’exception prévue à la section 243 du code pénal pour la “préservation de la vie de la mère” doit être interprétée comme incluant la santé mentale et physique, et non pas uniquement le danger physique immédiat pour la vie ».

La décision faisait suite à une plainte déposée par une jeune fille de 14 ans qui, après avoir été prétendument violée, s’était vu refuser l’accès à un « avortement sécurisé » dans un établissement de santé publique.

La jeune fille avait porté plainte contre l’agent clinique qui l’avait reçue, l’établissement de santé et le ministère de la Santé, affirmant que ses droits sexuels et reproductifs avaient été violés.

Dans son jugement, le juge Michael Tembo de la Haute Cour a déclaré que contraindre un enfant à mener à terme une grossesse résultant d’un abus constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant.

Dans leur déclaration collective publiée le 12 novembre, les leaders religieux du Malawi critiquent le juge de la Haute Cour, affirmant que « des décisions d’une telle ampleur, touchant à des principes moraux et éthiques fondamentaux, ne doivent pas reposer uniquement sur l’opinion d’un seul juge, mais doivent refléter la conscience de notre nation ».

Ils ajoutent : « Nous affirmons sans réserve que la vie commence à la conception et qu’elle est sacrée. Personne n’a le droit moral ou divin de mettre fin arbitrairement à une vie. »

Les responsables religieux appellent les législateurs du Malawi à « se tenir à nouveau unis, comme l’avaient fait leurs prédécesseurs en rejetant le projet de loi sur l’interruption de grossesse (TOP), pour défendre la vie et résister à toute tentative de manipuler nos lois afin de justifier la suppression de vies innocentes à naître ».

« En tant que leaders religieux, nous sommes pleinement conscients des difficultés que rencontrent les femmes et les filles confrontées à des grossesses non désirées ou difficiles. Cependant, nous croyons fermement que mettre fin à la vie d’un enfant à naître n’est pas la solution », expliquent-ils.

En tant que nation, poursuivent-ils, « nous devons instaurer un dialogue honnête, compatissant et constructif pour relever ces défis, en trouvant des moyens de soutenir les filles et les femmes vulnérables tout en respectant la sacralité de la vie, tant de la mère que de l’enfant ».

Ils estiment que « nos lois actuelles offrent déjà une protection adéquate aux mères et aux enfants à naître. Toute tentative d’élargir les conditions d’accès à l’avortement au-delà de ce qui est actuellement permis ouvrirait la voie à un avortement à la demande, ce qui correspond aux objectifs à long terme des mouvements mondiaux pro-avortement — une voie que nous ne devons pas emprunter ».

Dans leur déclaration, les leaders religieux indiquent qu’ils consultent des experts juridiques pour examiner les voies possibles de recours contre la décision de la Haute Cour.

« En même temps, nous dialoguons avec le gouvernement, par l’intermédiaire du Bureau du Procureur général, conseiller juridique principal du gouvernement et l’un des défendeurs dans l’affaire, afin d’envisager la possibilité d’un appel », disent-ils.

Ils expriment l’espoir que le gouvernement malawite, « reconnu pour son respect des valeurs culturelles, morales et religieuses chères à la majorité des Malawites, agira en conséquence pour protéger nos lois contre toute modification qui irait à l’encontre de la volonté et des valeurs du peuple ».

« En fin de compte, il s’agit d’une bataille morale et spirituelle entre la lumière et les ténèbres. Nous exhortons donc tous les Malawites à entourer notre nation et nos dirigeants — au sein de l’Exécutif, du Judiciaire et du Législatif — de prières ferventes, afin qu’ils soient guidés par la crainte de Dieu, respectent les principes divins, et agissent avec sagesse et justice », affirment les leaders religieux du Malawi.

Ils appellent enfin tous les citoyens du pays d’Afrique australe à « se tenir solidaires pour défendre la vie, la famille et l’intégrité morale contre toute forme d’assaut ».

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