Butembo-Beni, 18 novembre, 2025 / 8:50 PM
Mgr Melchisedec Sikuli Paluku, évêque du diocèse catholique de Butembo-Beni en République démocratique du Congo (RDC), a condamné le meurtre de plusieurs civils, dont plus d'une douzaine de patients, lors d'une attaque qui aurait été perpétrée par le groupe rebelle des Forces démocratiques alliées (ADF) contre un établissement de santé géré par l'Église à Biambwe, dans la province du Nord-Kivu.
Dans une déclaration publiée dimanche 16 novembre, Mgr Palaku déclare : « C'est avec une profonde consternation que nous avons appris la nouvelle bouleversante du massacre de plusieurs personnes, dont 18 patients qui avaient été admis pour recevoir des soins médicaux au centre de santé de référence de Biambwe. »
Il ajoute : « Ils ont été victimes d'une incursion menée par des individus identifiés comme appartenant aux ADF dans la nuit du 14 novembre 2025, dans la paroisse Saint-Paul de Biambwe. »
La paroisse est située à 62 km à l'ouest de la ville de Butembo, dans le groupement de Manzya, chefferie de Baswagha, territoire de Lubero, province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC.
« Nous condamnons l'incendie du centre de santé de référence de Biambwe, géré par les sœurs de la Congrégation des Sœurs de la Présentation de Notre-Dame au Temple (PBVM) de Butembo-Beni », déclare le chef de l'Église catholique.
Il déplore également « les conséquences de cette tragédie, qui a entraîné le déplacement de populations fuyant l'horreur des massacres, la fermeture d'écoles et la paralysie totale des activités économiques et agricoles, sans parler du traumatisme infligé à la population ».
« À toutes les familles touchées par ce dernier carnage horrible – qui fait suite à celui de Ntoyo, perpétré le 10 septembre 2025 dans la paroisse Saint-Joseph de Manguredjipa – ainsi qu'à tous les fidèles et à toute la population de Biambwe, nous exprimons notre proximité spirituelle », déclare Mgr Paluku.
Tout en recommandant les âmes des victimes à la miséricorde divine, il prie pour que « Dieu, Seigneur de la vie, nous fortifie par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Consolatrice des affligés ».
Mgr Paluku poursuit en reprochant au gouvernement congolais son incapacité à protéger les civils dans cette région déchirée par les conflits.
« Compte tenu de l'ampleur de cette tragédie, nous appelons l'État congolais à se réveiller de sa torpeur », déclare l'évêque catholique.
Il s'interroge : « Combien de morts faudra-t-il pour que notre État assume ses responsabilités en protégeant efficacement sa population et ses biens ? Ça suffit ! »
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