Nonce apostolique en Afrique du Sud : l'Église a besoin de prêtres « attentifs » aux besoins des pauvres

Johannesburg, 02 décembre, 2025 / 8:10 PM

Le nonce apostolique en Afrique du Sud a exhorté les membres du clergé à donner la priorité aux besoins des pauvres et à écouter attentivement la voix des jeunes, soulignant que l'Église a besoin de prêtres qui ont à cœur les personnes marginalisées.

Dans son homélie prononcée lors du 25e anniversaire de l'ordination sacerdotale du père Christopher Townsend, le dimanche 30 novembre, Mgr Henryk Mieczysław Jagodziński a félicité le chancelier de l'archidiocèse de Pretoria pour avoir donné la priorité aux besoins des personnes marginalisées, conformément à l'Évangile.

« Dans l'Église, nous avons besoin de prêtres qui soient éveillés. Éveillés aux besoins des pauvres. Éveillés aux voix des jeunes. Éveillés aux blessures de la société. Éveillés au mouvement du Saint-Esprit », a déclaré Mgr Jagodziński lors de la messe d'action de grâce qui s'est tenue à l'église paroissiale des Béatitudes.

Mgr Jagodziński a également félicité le père Townsend pour sa disposition à parler avec clarté et à servir ceux qui sont en marge, expliquant que cette disposition fait écho à la période de l'Avent et à la lecture de l'Évangile du jour, tirée de saint Matthieu, qui exhortait le peuple de Dieu à la vigilance.

« L'Évangile d'aujourd'hui nous enseigne à « nous tenir prêts », non pas dans la crainte mais dans l'amour, non pas dans l'anxiété mais dans une joyeuse attente », a-t-il déclaré, avant d'ajouter « La disponibilité de l'Avent est la disponibilité du cœur qui sait qu'il est aimé de Dieu. C'est la disponibilité de celui qui écoute les murmures de la grâce sous le bruit de la vie quotidienne ».

Il a déclaré que ceux qui connaissent le père Townsend ont été témoins de la disposition du prêtre à s'exprimer avec clarté, à défendre les personnes marginalisées, à défendre la vérité et à accompagner les gens avec tendresse et force.

Le diplomate polonais, qui représente également le Saint-Père au Lesotho, au Botswana, en Namibie et en Eswatini, a en outre félicité le père Townsend pour s'être offert en « sacrifice vivant », un geste qui, selon lui, reflète l'exhortation de saint Paul dans la Lettre aux Romains.

« L'exhortation de saint Paul à nous offrir comme des sacrifices vivants, à persévérer dans la prière, à aimer sincèrement, à nous réjouir dans l'espérance, décrit non seulement la vie chrétienne, mais aussi le cœur même du sacerdoce », a-t-il déclaré.

Mgr Jagodziński a déclaré que l'espérance, « au sens chrétien », est le courage de rester au cœur tendre « dans un monde qui s'endurcit ».

Il a ajouté que l'espérance « est la grâce de continuer à aimer quand le prix à payer est élevé. C'est la décision de faire davantage confiance à la promesse de Dieu qu'à sa propre peur ».

Dans son homélie du 30 novembre, premier dimanche de l'Avent, le nonce apostolique en Afrique du Sud a déclaré que le sacerdoce du jubilaire a été « un refuge d'espérance pour beaucoup ».

Il a expliqué, s'adressant au père Townsend : « Beaucoup de gens ici pourraient témoigner que votre ministère les a aidés à redécouvrir l'espoir. Dans les confessions où le désespoir murmurait des mensonges, dans les homélies qui remettaient en question la complaisance, dans les conversations qui honoraient la dignité, et dans votre présence constante pendant les périodes de souffrance et de transition ».

Le nonce en Afrique du Sud a déclaré que le sacerdoce du père Townsend n'était pas « apparu soudainement », mais qu'il avait été façonné par de nombreux éléments et personnes, notamment ses parents, sa formation au séminaire et les études universitaires qu'il avait entreprises.

En référence à l'année jubilaire 2025 de l'Église catholique, le nonce en Afrique du Sud a déclaré : « En cette Année des pèlerins de l'espoir, nous sommes à vos côtés à cette étape importante, non pas en tant que spectateurs, mais en tant que compagnons de route.

Nous rendons hommage aux sacrifices que vous avez consentis, aux espoirs que vous avez protégés, aux doutes que vous avez portés, aux joies que vous avez partagées et à la grâce que vous avez embrassée. Le sacerdoce n'est pas toujours spectaculaire. Il est souvent caché, banal, discret », a-t-il déclaré.

Il a expliqué que c'est « précisément dans cette discrétion que la lumière du Christ brille le plus », ajoutant que « la fidélité du père Townsend dans l'ordinaire a permis à Dieu d'accomplir l'extraordinaire ».