« Notre jour de gloire viendra » : un archevêque du Nigeria appelle à la patience et à l'espoir face aux difficultés

Abuja, 16 décembre, 2025 / 9:36 PM

L'archevêque de l'archidiocèse catholique d'Abuja a exhorté les Nigérians à ne pas perdre espoir malgré les défis persistants auxquels le pays est confronté, tels que la violence, la corruption, les enlèvements et le chômage.

Dans son homélie du dimanche 14 décembre à la paroisse Saint-Pie X Gbagalagpe de son siège métropolitain, Mgr Ignatius Ayau Kaigsama a déclaré qu'il croyait que des jours meilleurs viendraient lorsque le peuple de Dieu dans ce pays d'Afrique de l'Ouest connaîtrait un renouveau.

« Nous traversons peut-être une période sombre, mais grâce à notre patience dans la prière, à notre honnêteté, à notre dévouement au travail, à notre volonté de faire passer les autres avant nous-mêmes et à notre capacité à surmonter les intérêts politiques, tribaux et religieux étroits, nous vaincrons et connaîtrons un développement et une croissance remarquables », a déclaré Mgr Kaigama.

L'archevêque catholique nigérian a exprimé son espoir en un nouveau Nigeria malgré le terrorisme, déclarant : « Je crois que notre jour de gloire viendra.

« Nous verrons la lumière au bout du tunnel, où nos dirigeants feront passer les intérêts des citoyens avant tout et seront prêts à fournir les éléments essentiels à la vie, rendant l'environnement serein, tranquille, et non toxique ou dominé par la criminalité et la peur », a-t-il déclaré.

Mgr Kaigama a en outre encouragé les Nigérians à cultiver un fort esprit d'espoir, de force intérieure, de résilience et de persévérance, même face à la frustration, au découragement et à la démoralisation.

Il a appelé le peuple de Dieu au Nigeria à mettre à profit la période de l'Avent pour développer sa ténacité intérieure et son esprit de résistance, qui lui permettent de rester optimiste tout en se préparant à l'avènement du bien avec une confiance active.

« Toute bonne chose se produit avant d'arriver », a-t-il déclaré.

Mgr Kaigama a évoqué les défis et le temps qu'il a fallu à certains pays développés pour se transformer, en déclarant : « Il leur a fallu de longues années, voire des siècles pour découvrir la pertinence de l'État de droit et l'importance de la démocratie. Ils ont traversé des guerres, des destructions et des traitements inhumains avant d'atteindre leur stade actuel de développement. »

« Même si le Nigeria ne devrait pas mettre autant de temps et subir autant de destructions violentes, nous sommes censés faire mieux que ce que nous faisons aujourd'hui, nous devrions pouvoir nous offrir les éléments essentiels à la vie : de bonnes routes, de l'eau potable, de bonnes écoles, des hôpitaux, un bon système d'assurance sociale pour tous et pas seulement pour les quelques riches, tandis que les autres croulent sous la faim, la pauvreté et la privation sociale », a-t-il déclaré.

L'ordinaire d'Abuja a encouragé les Nigérians à travailler, à rester fidèles à Dieu et à faire preuve de patience en attendant leur tour, tout comme le fait l'agriculteur avec ses récoltes.

« La patience et la constance sont véritablement une synthèse entre l'engagement humain et la confiance en Dieu. Alors que notre gouvernement, avec le soutien de la communauté internationale, travaille d'arrache-pied pour éliminer l'insécurité, nous ne pouvons pas nous fier uniquement aux armes humaines que sont les bombes, les armes sophistiquées, les drones et les dernières technologies de guerre », a-t-il déclaré.

« Affermissez vos cœurs », dit l'Écriture ; l'aide ne manque pas, c'est la Parole de Dieu. En effet, alors que tout le reste passe et change, la Parole du Seigneur n'est pas éphémère. Si les événements de la vie nous désorientent et que toutes les certitudes semblent s'effondrer, nous avons une boussole pour nous guider, nous avons une ancre pour nous empêcher de nous éloigner de la parole de Dieu, les vitamines de notre âme », a-t-il ajouté.