Le pape Léon XIV confie le Liban à l'intercession de saint Charbel et prie sur sa tombe

Le pape a décrit l'intercession du saint comme « un fleuve de miséricorde », rappelant en particulier le pèlerinage mensuel qui a lieu chaque 22 du mois en mémoire d'un miracle accordé à une femme nommée Nouhad El Chami, une dévotion qui attire encore des milliers de personnes.

Le pape Léon a prié pour l'unité au sein de l'Église et pour la paix au Liban et au Levant. « Il n'y a pas de paix sans conversion des cœurs », a-t-il averti. En signe de confiance, il a offert une lampe allumée au monastère, priant pour que le Liban « puisse toujours marcher dans la lumière du Christ ». Il a conclu en récitant une prière en français, demandant à Dieu, à travers l'exemple de saint Charbel, d'accorder au peuple libanais la foi, le silence intérieur, la guérison du corps et de l'âme, et une force renouvelée dans les épreuves.

Né Yousef Antoun Makhlouf en 1828 dans le village isolé de Bkaakafra, saint Charbel est l'un des saints les plus aimés de l'Église maronite. Connu depuis son enfance pour sa dévotion et sa simplicité, il est entré dans l'ordre maronite libanais en 1851, a été ordonné prêtre en 1859, puis a embrassé une vie de solitude stricte à l'ermitage des Saints Pierre et Paul, près d'Annaya.

Pendant 23 ans, il vécut dans le silence, le jeûne et la prière continuelle. Après sa mort, la veille de Noël 1898, des rapports faisant état de signes extraordinaires autour de sa tombe, notamment l'état de conservation de son corps, attirèrent l'attention du monde entier. Il fut béatifié en 1965 et canonisé en 1977 par le pape Paul VI. Aujourd'hui, il est vénéré dans le monde entier comme un modèle d'humilité et un puissant intercesseur pour les malades.

La tombe de saint Charbel se trouve dans le monastère Saint-Maron, perché à 1 200 mètres d'altitude. Fondé par l'ordre maronite libanais, le site s'est considérablement développé après la béatification de Charbel afin d'accueillir le nombre croissant de pèlerins. Une église plus grande dédiée au saint a été inaugurée en 1974. Les moines continuent d'accueillir les visiteurs et d'entretenir les lieux, subvenant à leurs besoins grâce au travail agricole, un équilibre entre le travail et la prière inspiré par le saint qu'ils gardent.

La visite du pape Léon à Annaya, la première d'un pontife, a renforcé le message central de son pèlerinage au Liban : un appel à la conversion, à l'espoir et à l'unité, enraciné dans l'héritage spirituel d'un pays aspirant à la paix — et dans l'intercession de l'un de ses saints les plus aimés.