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La morosité au Gabon après le coup d'État de 2023 a disparu : Selon un évêque catholique

L'humeur morose qui avait envahi le Gabon après le coup d'État militaire d'août dernier qui a chassé le président Ali Bongo du pouvoir a disparu, a déclaré un évêque catholique de ce pays d'Afrique centrale.

Dans une interview accordée au service d'information de Propaganda Fide, Agenzia Fides, Mgr Jean-Vincent Ondo Eyene a déclaré que le peuple de Dieu au Gabon semblait satisfait de la situation politique actuelle du pays.

"Nous remercions le Seigneur de ce que la population semble satisfaite après les événements du 30 août ; la chape de plomb qui pesait sur elle semble avoir disparu et les gens peuvent pousser un soupir de soulagement", a déclaré Mgr Ondo Eyene dans l'interview que Agenzia Fides a publiée mercredi 6 mars.

Après avoir été chassé du pouvoir, le président Bongo aurait été assigné à résidence et le général Brice Oligui Nguema aurait été nommé chef de la transition.

En novembre, le gouvernement militaire gabonais a annoncé un programme visant à organiser des élections libres, transparentes et crédibles afin de rétablir un régime civil d'ici août 2025.

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Les chefs militaires ont déclaré qu'avant ces élections, le peuple souverain du Gabon se réunira dans le cadre d'un dialogue national en avril 2024 pour, entre autres, adopter le plan de transition.

S'adressant à Agenzia Fides dans le rapport du 6 mars, Mgr Ondo Eyene a appelé à la prudence malgré le calme qui règne dans le pays.

L'évêque du diocèse d'Oyem, qui est également président de la Conférence épiscopale du Gabon (CEG), a également lancé un appel en faveur d'une utilisation appropriée des ressources minérales du pays : "Le Gabon doit mettre de l'ordre dans la gestion de ses ressources pétrolières, qui sont un don de Dieu qui doit profiter à la majorité de la population".

L'évêque de 64 ans, qui est à la tête du diocèse gabonais depuis son ordination épiscopale en mai 2000, a déploré que certaines familles du pays aient bénéficié des revenus pétroliers plus que d'autres.

Il a cependant exprimé sa confiance dans les initiatives en cours visant à assurer un partage équitable des revenus pétroliers, déclarant : "Il y a un débat en cours sur la façon de mieux répartir la richesse pétrolière".

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"Le nouveau chef de l'État tente d'y parvenir en lançant de nouveaux projets de construction d'infrastructures, de logements, d'écoles et d'hôpitaux", a déclaré l'ordinaire du lieu du diocèse gabonais d'Oyem.