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Pape François : "De tous les vices, l'orgueil est la grande reine"

Le pape François a profité de son audience générale pour mettre l'accent sur le vice de l'orgueil. Pour la deuxième semaine consécutive, le Saint-Père s'est appuyé sur un assistant pour lire ses remarques.

"La catéchèse d'aujourd'hui sera lue par un monseigneur, a déclaré le pape mercredi, car j'ai encore un rhume et je ne peux pas bien lire.

Les deux dimanches précédents, le pape avait prononcé le discours de l'Angélus depuis la fenêtre du Palais apostolique. Il a fait appel à des assistants pour lire ses discours publics depuis que le Vatican a annoncé qu'il souffrait des symptômes d'une "légère grippe" à la fin du mois de février.

La catéchèse du pape, mercredi, s'est concentrée sur le vice de l'orgueil, que le Saint-Père a qualifié de "grande reine" de tous les vices.

"Ceux qui cèdent à ce vice sont loin de Dieu, et la correction de ce mal exige du temps et des efforts, plus que toute autre bataille à laquelle le chrétien est appelé".

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Le pape François a rapproché le vice de l'orgueil de celui de la vaine gloire, thème de l'audience générale de la semaine dernière, en mettant en garde : "Si la vaine gloire est une maladie du moi humain, elle reste une maladie infantile comparée aux ravages dont l'orgueil est capable.

L'orgueil est "un mal", a déclaré le Saint-Père, et il est d'une plus grande ampleur que la vaine gloire, car il découle de "la prétention absurde d'être comme Dieu".

Se référant à la tradition monastique de l'Antiquité et à l'épopée de Dante Alighieri, "La Divine Comédie", le pape a noté qu'il existe une "séquence de maux" ou une hiérarchie de vices, commençant par la gourmandise et culminant dans l'orgueil.

Soulignant les effets de l'orgueil dans la vie quotidienne, le pape a noté qu'il "ruine les relations humaines" et favorise la division au lieu de promouvoir la solidarité fraternelle.

Le pape a décrit l'"homme orgueilleux" comme quelqu'un qui a une idée exagérée de lui-même et de sa place dans le monde, ajoutant qu'il est "quelqu'un qui s'inquiète d'être reconnu comme plus grand que les autres, qui veut toujours voir ses propres mérites reconnus et qui méprise les autres, les jugeant inférieurs à lui".

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S'appuyant sur cette caractérisation, le pape François a souligné ce qu'il considérait comme les caractéristiques de la personne qui a succombé à l'orgueil, notant que la personne orgueilleuse est "raide", ou inflexible, et qu'elle est "facilement amenée à un jugement méprisant".

"Sans raison, il porte des jugements irrévocables sur les autres, qui lui semblent désespérément ineptes et incapables. Dans son orgueil, il oublie que Jésus, dans les Évangiles, nous a donné très peu de préceptes moraux, mais qu'il a été intransigeant sur l'un d'entre eux : ne jamais juger", a observé le pape.

"Il n'y a pas grand-chose à faire avec une personne souffrant d'orgueil. Il est impossible de lui parler, et encore moins de la corriger, parce qu'en fin de compte, elle n'est plus présente à elle-même. Il suffit d'être patient avec eux, car un jour leur édifice s'écroulera", a poursuivi le pape.

À la fin de son discours, le Saint-Père a exhorté les fidèles à "profiter de ce Carême pour lutter contre notre orgueil", ajoutant que "le salut passe par l'humilité, véritable remède à tout acte d'orgueil".

François lui-même a lu l'appel à la fin de son discours, dans lequel il a renouvelé son appel à la paix dans les régions déchirées par la guerre, en implorant : "Demandons au Seigneur le don de la paix".

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