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"Nos pensées et nos prières": Un archevêque parle de l'enlèvement de centaines d'étudiants et de femmes au Nigeria

L'archevêque catholique de l'archidiocèse d'Abuja au Nigeria a exprimé sa solidarité spirituelle avec les centaines d'étudiants et de femmes enlevés récemment dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Dans son homélie du 10 mars à l'occasion du quatrième dimanche de Carême, également connu sous le nom de dimanche de Laetare (réjouissez-vous), Mgr Ignatius Ayau Kaigama a fait part de ses " pensées et prières " aux près de 300 étudiants qui auraient été enlevés le 7 mars dans une école publique de la ville de Kuriga, dans l'État de Kaduna, dans la région nord-ouest du pays, ainsi qu'aux plus de 200 femmes et enfants qui auraient été kidnappés dans l'État de Borno, dans la région nord-est du pays.

"Nos pensées et nos prières vont aux 287 élèves de l'école primaire de Kuriga dans l'État de Kaduna enlevés par des hommes armés, ainsi qu'aux nombreuses femmes et enfants qui auraient été enlevés quelques jours plus tôt par Boko Haram dans l'État de Borno", a déclaré Mgr Kaigama à la paroisse Saint-Paul de Gwagwalada de l'archidiocèse d'Abuja.

Selon Associated Press (AP), parmi les 287 élèves enlevés lors du raid du 7 mars sur l'école primaire de Kuriga par des "tireurs à moto" se trouvaient au moins 100 enfants âgés de 12 ans ou moins.

Ce dernier enlèvement d'écoliers dans l'État de Kaduna, "près de la capitale de la nation ouest-africaine", indique l'AP du 8 mars, "est l'un des plus grands enlèvements d'écoliers de la décennie depuis l'enlèvement des écolières dans le village de Chibok, dans l'État de Borno, en 2014, qui a stupéfié le monde entier."

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Pendant ce temps, l'enlèvement de femmes et d'enfants dans l'État de Borno, qui, selon AP, est imputé "aux rebelles extrémistes islamiques qui ont lancé une insurrection à Borno en 2009, cherchant à établir leur interprétation radicale de la loi islamique dans la région", a impliqué "des personnes qui étaient à la recherche de bois de chauffage ... déplacées par la violence dans le nord-est du Nigéria".

"Les victimes de la dernière attaque avaient quitté plusieurs camps de déplacés dans la région du conseil de Gamboru Ngala de l'État de Borno lorsqu'elles sont tombées dans une embuscade près de la frontière avec le Tchad et ont été prises en otage", indique AP dans son rapport du 7 mars, ajoutant que "l'incident s'est produit il y a plusieurs jours, mais les détails n'apparaissent que maintenant en raison de l'accès limité à l'information dans la région".

Dans son homélie du 10 mars, Mgr Kaigama a déclaré : "Malgré les nombreux défis socio-économiques et sécuritaires, ce dimanche, appelé 'Laetare Sunday', nous invite à faire une pause dans l'ambiance pénitentielle du Carême, comme nous l'avons fait lors du 'Gaudete' Sunday du troisième dimanche de l'Avent."

"Nous ne devons pas renoncer à la vie, ni nous laisser aller au désespoir face aux souffrances actuelles, mais les offrir à Dieu, qui seul peut changer nos situations pour le bien", a-t-il déclaré, ajoutant que Dieu n'abandonne pas son peuple face aux difficultés et aux incertitudes.

Se référant à la lecture de l'Évangile du jour, l'archevêque catholique nigérian, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 en tant qu'évêque du diocèse de Jalingo, au Nigeria, a déclaré : "Nous sommes mis au défi aujourd'hui de nous tourner vers Jésus lorsque nous sommes piqués par les 'serpents' du péché et les défis de la vie quotidienne, car, comme l'a dit saint Augustin, 'Dieu aime chacun de nous comme s'il n'y avait qu'un seul d'entre nous à aimer'".

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Il a exhorté les candidats auxquels il allait conférer le sacrement de la confirmation à rechercher la puissance de l'Esprit Saint pour témoigner des valeurs de l'Évangile en tant que "soldats" des valeurs chrétiennes.

"Les candidats à la confirmation sont appelés à ouvrir leur cœur à Dieu pour recevoir le don de son Esprit afin de les fortifier dans la grâce en tant que soldats de l'Évangile", a déclaré l'Ordinaire local de l'archidiocèse d'Abuja depuis novembre 2019 lors de la célébration eucharistique du 10 mars.

Il a ajouté : "Notre regard sur Jésus sur la croix est le remède pour se libérer des chaînes du péché. Sans la croix, il n'y a pas de couronne, de victoire ou de gloire".

Mgr Kaigama a également reconnu avec appréciation le rôle des femmes dans l'Église alors qu'elles marquaient la Journée internationale de la femme (JIF) 2024.

"Félicitations à toutes les femmes à l'occasion de la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars. Nous sommes très fiers de notre Zumuntan Mata dynamique et toujours prête, l'Organisation des femmes catholiques (CWO), qui sont de grands piliers de soutien dans l'Église et la société", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Nous continuons à plaider pour que les femmes soient valorisées, appréciées et célébrées."

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