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L'Afrique ne bénéficie pas "adéquatement" des investissements étrangers dans ses richesses : Cardinal Ambongo

Le cardinal Fridolin Ambongo, président du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SCEAM). Crédit : SCEAM Le cardinal Fridolin Ambongo, président du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SCEAM). Crédit : SCEAM

Les populations locales en Afrique ne bénéficient pas "adéquatement" de leurs ressources naturelles exploitées par des entités étrangères, a déclaré le Cardinal Fridolin Ambongo, Président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM).

Dans un communiqué de presse que le Secrétaire général du SCEAM a transmis à ACI Afrique à la suite du séminaire du 8 au 10 mars sur "Les conflits en Afrique dans le contexte de l'exploitation des ressources naturelles et minières" à Accra, au Ghana, le Cardinal Ambongo aurait souligné la nécessité pour l'Église en Afrique de prendre des mesures, guidées par la "doctrine sociale", pour parvenir à une "écologie intégrale".

Le président du SCEAM, le père Rafael Simbine Junior, a souligné le scénario paradoxal dans lequel d'importants investissements étrangers dans le pétrole, le gaz, l'exploitation minière et les ressources naturelles ne profitent pas de manière adéquate aux populations locales du continent.

L'ordinaire local de l'archidiocèse catholique de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), a appelé à une intervention "urgente" dans le domaine des industries extractives, soulignant le rôle possible de l'Église en Afrique.

"Le Cardinal Ambongo a souligné le besoin urgent pour l'Église en Afrique d'adopter une approche pastorale de l'écologie intégrale et de la conversion écologique éclairée par sa doctrine sociale, en particulier en ce qui concerne les industries extractives", déclare le Père Simbine dans son communiqué de presse de deux pages à la suite de ce qu'il décrit comme "un séminaire pivot" qui a rassemblé quelque 40 participants provenant de "diverses régions d'Afrique et au-delà", y compris des évêques catholiques, des prêtres, des religieux et religieuses, et des laïcs.

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Le SCEAM a organisé ce séminaire de trois jours en partenariat avec le Dicastère pour la promotion du développement humain intégral (DPIHD), Misereor des évêques catholiques allemands, Catholic Relief Services (CRS), Mosaiko Institute for Citizenship, le Centre d'études pour l'action sociale (CEPAS), Denis Hurley Peace Institute (DPHI) et le Catholic Peacebuilding Network de l'Université Notre Dame.

Au cours du séminaire de trois jours qui s'est achevé le 10 mars, le secrétaire général du SCEAM indique dans son communiqué de presse daté du 11 mars que les participants ont délibéré "sur le lien critique entre l'exploitation des ressources naturelles et les conflits sur le continent africain".

Il précise que les participants "ont identifié les principaux défis liés à l'exploitation des mines et des ressources naturelles sur le continent. Ils ont également échangé leurs expériences concernant les réponses de l'Église à ces défis au sein de certaines conférences épiscopales et régions du monde.

En outre, poursuit le père Simbine, les participants ont examiné les "réflexions théologiques" concernant les industries extractives et leurs "cadres juridiques et réglementations ... ainsi que les stratégies pour les efforts futurs visant à relever les défis à multiples facettes associés à ces situations, en particulier les conflits et leurs ramifications découlant de l'exploitation des ressources naturelles".

Au cours du séminaire du SCEAM à Accra, les 40 participants ont rappelé l'appel du Saint-Père lors de sa visite en RDC l'année dernière, lorsqu'il a exhorté la communauté internationale à cesser de piller les ressources du pays africain.

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Selon le secrétaire général du SCEAM, "les participants ont unanimement fait écho au message prophétique" du Saint-Père, qui, ont-ils rappelé, a lancé un "appel passionné ...". Bas les pattes de l'Afrique ! Cessez d'étouffer l'Afrique : elle n'est pas une mine à exploiter ni un terrain à piller. Que l'Afrique soit l'acteur de son propre destin ! Que l'Afrique, sourire et espoir du monde, compte davantage. Que l'on parle plus souvent d'elle, qu'elle ait plus de poids et de prestige parmi les nations'".

"Comme l'a souligné le président du SCEAM, l'objectif primordial est de veiller à ce que les abondantes ressources de l'Afrique contribuent au développement économique, profitent à la majorité de sa population, favorisent la paix et réduisent la pauvreté", déclare le père Simbine dans son communiqué de presse du 11 mars.

Il poursuit en soulignant la contribution du président de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC), Mgr Matthew Kwasi Gyamfi, qui, dit-il, s'est fait l'écho des sentiments du président du SCEAM en soulignant la nécessité d'examiner la situation en Afrique "à la lumière des circonstances actuelles".

Le père Simbine souligne également la contribution des représentants du DPIHD du Vatican, qui ont appelé l'Église en Afrique à "renforcer son engagement à traiter les questions qui perpétuent d'immenses souffrances, telles que les conflits et les déplacements forcés de populations".

"Le SCEAM exprime sa profonde gratitude à tous les partenaires et participants qui ont fait preuve d'un engagement inébranlable pour traduire les résultats de ce séminaire en actions tangibles", déclare le secrétaire général du Symposium des évêques catholiques, dont le siège se trouve à Accra.

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