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Le SCEAM plaide en faveur d'une journée de prière continentale pour "amplifier les voix des marginalisés" en Afrique

Les participants au séminaire organisé par le Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) à Accra, capitale du Ghana, ont plaidé en faveur de la création d'une Journée de prière continentale visant à mettre en lumière les défis particuliers auxquels le peuple de Dieu est confronté dans ses pays africains respectifs.

Dans un communiqué de presse publié à l'issue de la convention qui s'est tenue du 8 au 10 mars et qui a rassemblé une quarantaine de participants issus de "diverses régions d'Afrique et d'ailleurs", dont des évêques catholiques, des prêtres, des religieux et religieuses et des laïcs, le secrétaire général du SCEAM affirme que la Journée de prière continentale "amplifierait" les besoins des personnes vulnérables dans les sociétés africaines.

Au cours du "séminaire pivot" de trois jours qui s'est achevé le 10 mars, le père Rafael Simbine Junior explique que "diverses situations à travers le continent ont été examinées, ce qui a conduit à la formulation de propositions concrètes visant à favoriser un avenir meilleur pour les croyants de toutes les confessions, les communautés religieuses et la population dans son ensemble".

"Parmi ces propositions, il convient de noter le plaidoyer en faveur de l'instauration d'une Journée continentale de prière et de solidarité en Afrique afin de mettre l'accent sur des questions spécifiques dans les différents pays et d'amplifier les voix des marginalisés", indique le père Simbine dans son communiqué de presse de deux pages transmis à l'ACI Afrique le mardi 12 mars.

En outre, les participants au séminaire du SCEAM ont également appelé à "une meilleure éducation sur l'écologie intégrale, ainsi qu'à une plus grande implication des professionnels du droit et des médias dans le suivi de l'exploitation des ressources naturelles et des efforts de plaidoyer".

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Organisé sur le thème "Les conflits en Afrique dans le contexte de l'exploitation des ressources naturelles et minières", le SCEAM a réalisé ce séminaire de trois jours en partenariat avec le Dicastère pour la promotion du développement humain intégral (DPIHD), Misereor, le Catholic Relief Services (CRS), Mosaiko Institute for Citizenship, le Centre d'études pour l'action sociale (CEPAS), Denis Hurley Peace Institute (DPHI) et le Catholic Peacebuilding Network de l'Université Notre Dame.

Dans son communiqué de presse du 11 mars, le secrétaire général du SCEAM souligne la contribution du DPIHD du Vatican, qu'il décrit comme "un partenaire et un participant clé de ce séminaire".

Le DPIHD, explique le père Simbine, "a exhorté l'Église en Afrique à renforcer son engagement à traiter les questions qui perpétuent d'immenses souffrances, telles que les conflits et les déplacements forcés de populations".

"Comme l'a souligné le président du SCEAM, l'objectif primordial est de veiller à ce que les abondantes ressources de l'Afrique contribuent au développement économique, profitent à la majorité de sa population, favorisent la paix et réduisent la pauvreté", ajoute-t-il.

Le père Simbine souligne également la contribution du président de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC), Mgr Matthew Kwasi Gyamfi, qui, selon lui, a fait écho aux sentiments du président du SCEAM en soulignant la nécessité d'examiner la situation en Afrique "à la lumière des circonstances actuelles".

Plus en Afrique

Au cours de leurs délibérations, les participants ont rappelé l'appel du Saint-Père lors de sa visite en RDC l'année dernière, lorsqu'il a exhorté la communauté internationale à cesser de piller les ressources de ce pays africain.

Selon le secrétaire général du SCEAM, les 40 participants ont "unanimement fait écho au message prophétique" du Saint-Père, qui, ont-ils rappelé, a lancé un "appel passionné ...". Bas les pattes de l'Afrique ! Cessez d'étouffer l'Afrique : elle n'est pas une mine à exploiter ni un terrain à piller. Que l'Afrique soit l'acteur de son propre destin ! Que l'Afrique, sourire et espoir du monde, compte davantage. Qu'on en parle plus souvent, qu'elle ait plus de poids et de prestige parmi les nations !".