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L'insécurité entrave l'évangélisation, dit un évêque catholique nigérian, qui lance un appel à l'aide

Mgr Julius Yakubu Kundi, évêque du diocèse de Kafanchan au Nigeria, a dénoncé l'insécurité qui règne sur son siège épiscopal, affirmant que les attaques persistantes dans le diocèse entravent les efforts d'évangélisation.

Dans une interview accordée le mardi 12 mars à ACI Afrique, Mgr Kundi a déclaré que les activités de Boko Haram, des bergers tueurs, des kidnappeurs et des bandits "rendent la vie difficile" au peuple de Dieu dans son diocèse.

"Il se trouve que j'ai été nommé dans l'un des diocèses les plus difficiles et les plus hostiles, en raison des nombreuses activités des groupes terroristes comme les bandits, Boko Haram, les bergers tueurs et autres", a déploré Mgr Kundi.

Il a poursuivi : "Depuis que je suis devenu évêque, j'ai dû lutter pour survivre avec mon peuple, les attaques de Boko Haram ont entravé le travail d'évangélisation dans cette région".

"Tant de fois, les communautés endormies ont été envahies par les tueurs en maraude sans provocation, et nous sommes laissés à enterrer nos morts sans aucune sympathie de la part de qui que ce soit", a déclaré l'Ordinaire local de Kafanchan au cours de l'interview du 12 mars.

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Et de poursuivre : "Nous sommes dans cette situation depuis de nombreuses années, avant même que je ne devienne l'évêque de cette localité. Vous pouvez donc imaginer que j'arrive dans un endroit et que je suis à la tête d'une organisation chrétienne traumatisée, qui a vécu des moments difficiles.

Il a fait part des défis auxquels il était confronté dans sa tentative de "réarranger, réorganiser" les personnes sous sa responsabilité pastorale qui, selon lui, sont "confrontées au diable lui-même".

"Notre lutte est d'abord une lutte pour la survie, avant même de pouvoir témoigner du Christ", a déclaré Mgr Kundi, qui est à la tête du diocèse de Kafanchan depuis sa consécration épiscopale en février 2020.

L'évêque catholique, âgé de 56 ans, a lancé un appel à l'aide pour relancer les zones touchées par les militants dans son diocèse, en déclarant : "Pour l'instant, nous commençons à avoir un peu de répit dans le domaine des attaques, même si les enlèvements se poursuivent sans relâche. Mais nous sentons que nous pouvons défier le diable et commencer à reconstruire", a déclaré le chef de l'Église catholique nigériane.

Il a ajouté : "Permettez-moi de saisir cette occasion pour lancer un appel à toutes les personnes bien intentionnées, tant au Nigeria qu'à l'étranger, pour qu'elles nous aident à réaliser ce projet de construction d'écoles, de cliniques et d'autres équipements pour nos frères et sœurs vivant dans la zone montagneuse de notre diocèse, qui sont eux-mêmes victimes de l'insurrection et de l'insécurité".

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