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L'art à l'intérieur de la cathédrale catholique éthiopienne révèle un "paradis sur terre" : Un évêque

Mgr Musie Ghebreghiorghis et le père Vittorio Boria réfléchissent à la signification secrète de la cathédrale Saint-Antoine de Padoue en Éthiopie. Crédit : CBCE Mgr Musie Ghebreghiorghis et le père Vittorio Boria réfléchissent à la signification secrète de la cathédrale Saint-Antoine de Padoue en Éthiopie. Crédit : CBCE

La conception structurelle, les peintures et l'esthétique générale de la cathédrale Saint-Antoine de Padoue de l'éparchie catholique éthiopienne d'Emdeber dégagent une aura paradisiaque.

Dans un enregistrement vidéo publié sur la page Facebook de la Conférence des évêques catholiques d'Éthiopie (CBCE), Mgr Musie Ghebreghiorghis, évêque d'Emdeber, explique l'architecture et l'art de la cathédrale catholique, qui est divisée en trois parties, en précisant que la partie la plus intérieure de la cathédrale, en particulier, représente "le paradis sur terre".

Cette partie de la cathédrale, créée en 2003, comporte des peintures représentant les sacrifices de l'Ancien Testament qui, selon l'évêque Musie, "s'accomplissent à travers le sacrifice de Jésus-Christ".

"Nous avons le sacrifice d'Abraham à travers son fils Isaac, le sacrifice de Zacharie, celui d'Aaron, le sacrifice d'Abel, le sacrifice de Melchizédek", explique l'évêque catholique éthiopien dans l'enregistrement vidéo publié le 14 mars, et il ajoute : "La figure la plus proéminente est Jésus le Pantocrator, dont le trône est porté par quatre animaux dans chacun des quatre coins."

Sur chacun des quatre coins entourant l'autel se trouvent les visages d'un lion, d'un aigle, d'un taureau et d'un homme.

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"Ce sont ces visages qui sont devenus les symboles des quatre évangélistes", explique Mgr Musie.

Il y a aussi la peinture de la Vierge Marie qui, selon ce membre éthiopien de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins (OFM. Cap.), "est inséparable de son divin fils".

"Nous ne célébrons pas l'Eucharistie sans la présence de la Vierge. Elle est la mère de l'Eucharistie", dit-il, et il explique : "Ce que nous sacrifions sur l'autel est le fils de la Vierge Marie. Nous commençons la célébration liturgique à Bethléem, également appelée sacristie ou maison du pain. Nous y arrivons par une procession qui se termine par le sacrifice au Golgotha ou sur l'autel".

Cette section comporte également ce que Mgr Musie appelle "une fenêtre de lumière" qui, selon lui, représente la Vierge Marie "parce qu'elle a porté Jésus".

Les prêtres de la cathédrale Saint-Antoine de Padoue célèbrent la Sainte Messe face à l'autel, et non face au peuple. L'évêque Musie explique : "S'il se tourne vers le peuple, la célébration eucharistique devient terrestre et non céleste".

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"Le prêtre n'est pas le point central de la célébration eucharistique. Notre attention doit se porter sur Jésus-Christ qui est sur l'autel, celui qui donne sa vie pour nous. Le prêtre lui-même fait partie des fidèles qui adorent le Christ", déclare l'Ordinaire local d'Emdeber depuis son Ordinaire épiscopal en février 2004.

La deuxième partie de la cathédrale est le lieu où la parole de Dieu est proclamée, et la troisième partie de la cathédrale est le lieu où l'Esprit Saint donne aux fidèles le pouvoir de transmettre son message.

Toutes les œuvres d'art de la troisième partie racontent l'histoire du salut commencée par Dieu le Père, poursuivie par Dieu le Fils et continuée par l'Église jusqu'à la seconde venue de Jésus, explique Mgr Musie.

Vers la sortie, on trouve l'image de Dieu le Père au sommet, entouré des archanges et des anges.

Vient ensuite l'image de Jésus-Christ, assis sur le trône où il est entouré de prophètes et d'apôtres.

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L'évêque Musie explique la peinture de Jésus-Christ près de la porte de sortie de la cathédrale en disant : "Ici, il juge les vivants et les morts sur la base des béatitudes".

Au-dessus de l'image de Jésus se trouvent deux anges tenant deux livres, une peinture également symbolique.

"Nous croyons que chaque personne est accompagnée d'un ange qui prend note de sa vie et qui sera son témoin au jour du jugement", explique l'évêque capucin de l'OFM, qui précise que les deux livres sont ouverts et ne contiennent rien d'écrit.

"Lorsque les gens ont terminé le culte et sortent de l'église, ils regardent ces livres ouverts et se demandent où leur vie sera écrite. À droite ou à gauche ? Ils sortent en méditant sur l'avenir de leur vie", explique-t-il.