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Le pape François exhorte les radiodiffuseurs publics à servir le bien commun et à lutter contre les "fake news"

Le pape François salue le personnel et les familles de la RAI, la société nationale de radiodiffusion publique italienne, le 23 mars 2024. Le pape François salue le personnel et les familles de la RAI, la société nationale de radiodiffusion publique italienne, le 23 mars 2024.

Le pape François s'est exprimé samedi sur le rôle important que joue la radiodiffusion publique dans la transmission de l'information, au service du bien commun, et en tant qu'instrument de lutte contre la propagation des "fake news".

"Votre travail se veut avant tout une réponse aux besoins des citoyens, dans un esprit d'ouverture universelle, avec une action capable de s'étendre sur tout le territoire sans devenir localiste, en respectant et en promouvant la dignité de chaque personne", a déclaré le pape dans un discours prononcé samedi matin devant les dirigeants, les journalistes et le personnel de la RAI, la société nationale de radiodiffusion publique italienne.

Le souverain pontife, âgé de 87 ans, semblait de bonne humeur lorsqu'il a prononcé ce discours de près de 10 minutes. Au cours du mois dernier, le pape s'est appuyé sur des assistants pour prononcer son audience générale du mercredi et ses discours, alors qu'il se remettait de symptômes grippaux persistants.

"Il fut un temps où les papes utilisaient la chaise gestatoriale", a-t-il déclaré, faisant allusion au trône cérémoniel sur lequel le pape était porté en l'air. "Aujourd'hui, les choses ont évolué et j'utilise ceci, qui est très pratique", a plaisanté le pape, en désignant le fauteuil roulant qu'il utilise depuis 2022 pour se déplacer.

Lors de ce discours, le pape a souligné que la mission des médias au service du bien public est soulignée par "la recherche et la promotion de la vérité". François a pointé du doigt l'impératif de lutter contre la propagation de la désinformation virale, ou "fake news", et "les plans sournois de ceux qui cherchent à influencer l'opinion publique de manière idéologique, en mentant et en désintégrant le tissu social."

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"Cela signifie servir le droit des citoyens à une information correcte, transmise sans préjugés, sans se précipiter sur les conclusions mais en prenant le temps nécessaire pour comprendre et réfléchir, en contrant la pollution cognitive, la pollution cognitive, parce que l'information aussi doit être "écologique", c'est-à-dire humaine", a poursuivi le pape.

Pour le pape, ce devoir exige également des radiodiffuseurs qu'ils fassent entendre une pluralité de voix, qu'ils favorisent le dialogue et qu'ils soient "un instrument pour la croissance de la connaissance, pour amener les gens à réfléchir et non à s'aliéner".

"L'ensemble du système médiatique, a poursuivi le pape, au niveau mondial, doit être provoqué et stimulé pour sortir de lui-même et se remettre en question, pour regarder plus loin, au-delà.

Le pape a également lancé un appel général à tous les radiodiffuseurs publics, les invitant à ne pas courir après l'audimat mais à créer des contenus de qualité qui "puissent aider chacun à s'élever, à réfléchir, à s'émouvoir, à sourire et même à pleurer d'émotion, à trouver un sens à la vie, une perspective de bien, un sens qui ne soit pas celui de céder au pire".