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Le pape François évite le chemin de croix à Rome, des dizaines de milliers de personnes prient ses méditations

Des dizaines de milliers de personnes se rassemblent à l'extérieur du Colisée à Rome pour la Via Crucis, le chemin de croix, le vendredi saint, 29 mars 2024. Des dizaines de milliers de personnes se rassemblent à l'extérieur du Colisée à Rome pour la Via Crucis, le chemin de croix, le vendredi saint, 29 mars 2024.

Dans une décision de dernière minute, le pape François n'a pas participé à la cérémonie du Chemin de Croix qui s'est déroulée au Colisée de Rome vendredi, afin de préserver sa santé avant les liturgies de samedi et dimanche de Pâques.

"Pour préserver sa santé en vue de la Veillée de demain et de la Sainte Messe du dimanche de Pâques, le pape François suivra la Via Crucis au Colisée ce soir depuis la Casa Santa Marta", indique un communiqué de la presse du Saint-Siège.

La nouvelle est arrivée juste avant le début de l'événement, où deux hommes ont été vus en train d'emporter la chaise papale, tandis que le maire de Rome, Roberto Gualtierei, se tenait debout à l'arrière-plan. Plus tôt dans la journée, le pape François avait présidé la liturgie du Vendredi saint dans la basilique Saint-Pierre.


C'est la deuxième année consécutive que le pontife de 87 ans ne participe pas à la cérémonie, alors que sa santé de plus en plus fragile est devenue une préoccupation majeure.

Les stations du chemin de croix ont commencé à 21h15, heure de Rome, le reste du programme étant inchangé. On estime à 25 000 le nombre de personnes présentes, selon le Bureau de presse du Saint-Siège.

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En contraste frappant avec le ciel romain sombre, le Colisée a été dramatiquement illuminé par une série de bougies, tandis que les ruines adjacentes du Forum romain ont été éclairées par des projecteurs.

Les méditations de cette année ont été écrites par le pape François, une première dans son pontificat, et étaient basées sur le thème "En prière avec Jésus sur le chemin de croix", la médiation de chaque station étant centrée sur l'expérience de Jésus, que le pape a reliée aux questions contemporaines et aux défis quotidiens de la vie.


Lors de la procession solennelle à l'intérieur de l'amphithéâtre elliptique, la croix a été portée par différentes personnes, tandis que le cardinal Angelo De Donatis (vicaire du pape pour le diocèse de Rome) et plusieurs autres prélats suivaient de près. Crédit : Daniel Ibañez/CNA
"Jésus, tu es la vie même, et maintenant tu es condamné à mort. Tu es la vérité même, et maintenant tu es faussement jugé", peut-on lire dans la réflexion du pape pour la première station de la croix.

"Pourtant, ce silence est lui-même prégnant : il est prière, douceur, pardon ; il est un moyen de racheter le mal, un moyen de convertir ta passion en un don sacrificiel".

Lors de la procession solennelle à l'intérieur de l'amphithéâtre elliptique, la croix a été portée par différentes personnes, tandis que le cardinal Angelo De Donatis (vicaire du pape pour le diocèse de Rome) et plusieurs autres prélats suivaient de près.

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À la deuxième station, la méditation, adressée au Christ, disait : "Tu veux que nous déposions sur tes épaules tous nos problèmes et nos besoins, parce que tu veux que nous trouvions en toi la liberté et l'amour. Merci, Jésus. J'unis ma croix à la tienne, je t'apporte ma fatigue et mes soucis, je dépose sur toi tous les fardeaux de mon cœur".

"Dans ta vulnérabilité, tu nous as montré le triomphe de ton amour. Tu nous as appris qu'aimer signifie tendre la main à ceux qui ont peut-être honte de demander notre aide. C'est ainsi que la faiblesse devient une opportunité de croissance", a poursuivi la méditation du pape, alors que la croix était portée par une femme handicapée.

Dans un moment particulièrement évocateur, à la neuvième station, la croix a été portée par un groupe de migrants, tandis que la méditation du pape établissait un lien entre leurs luttes et leur aliénation sociale, et celles de Jésus.

"Toi [Jésus] aussi tu as été emprisonné ; toi aussi tu étais un étranger, conduit hors de la ville pour être crucifié. Toi aussi, tu étais nu, dépouillé de tes vêtements. Toi aussi, tu as été malade et blessé ; sur la croix, tu as eu soif et faim d'amour. Apprends-moi à te voir dans ceux qui souffrent, car tu es là, et dans ceux qui sont dépouillés de leur dignité, humiliés par l'arrogance, l'injustice et le pouvoir de ceux qui exploitent les pauvres dans l'indifférence générale".