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Un archevêque catholique met en garde contre le risque de voir la Terre sainte devenir un musée

Le père Francesco Patton, custode de Terre Sainte, traverse les rues vides de Bethléem lors de l'entrée solennelle dans la basilique de la Nativité, le 6 janvier 2024. Le père Francesco Patton, custode de Terre Sainte, traverse les rues vides de Bethléem lors de l'entrée solennelle dans la basilique de la Nativité, le 6 janvier 2024.

L'archevêque de Tolède et primat d'Espagne, Mgr Francisco Cerro Chávez, a souligné dans une lettre récente la nécessité de soutenir les chrétiens en Terre Sainte, plus encore en cette période de guerre, étant donné le risque qu'elle "devienne un musée, un simple souvenir archéologique".

Dans sa lettre, intitulée "La Terre sainte a un besoin urgent de nous en temps de guerre", le prélat lance un appel pressant au soutien du témoignage chrétien dans la région.

Faisant spécifiquement référence à la collecte pontificale du Vendredi saint pour soutenir le travail des Franciscains de la Custodie de Terre Sainte, Mgr Cerro a déclaré qu'"en ce moment, ce serait un péché d'omission de ne pas le faire".

L'archevêque a rappelé ses récents appels téléphoniques aux Franciscains en charge des lieux saints, qui l'ont informé des difficultés auxquelles ils sont confrontés, ainsi que les personnes qu'ils servent.

Dans sa lettre et dans le cadre de cet effort, Mgr Cerro a également appelé à la reprise des pèlerinages en Terre Sainte et à une plus grande participation des fidèles à ces pèlerinages.

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Qu'est-ce que la collecte pontificale du Vendredi saint ?
Grâce à la collecte pontificale du Vendredi saint pour la Terre sainte, organisée dans les paroisses du monde entier depuis des siècles, "les chrétiens du monde entier font tout leur possible pour assurer la présence de leurs frères et sœurs sur la terre de Jésus".

La collecte est "un jour de solidarité universelle avec l'Église de Jérusalem", peut-on lire sur le site de la Custodie de Terre Sainte, gérée par les Franciscains.

Il y a cinquante ans, dans son exhortation apostolique Nobis in Animo de 1974, le pape Paul VI expliquait que la communauté catholique de Terre Sainte "a subi au cours de l'histoire d'innombrables épreuves et a été soumise à de douloureuses vicissitudes : les divisions internes, les persécutions extérieures et, depuis un certain temps, l'émigration l'ont rendue faible, ne se suffisant plus à elle-même, et ayant donc besoin de notre compréhension et de notre aide morale et matérielle".

Si la présence des chrétiens "disparaissait, la ferveur d'un témoignage vivant s'éteindrait dans les sanctuaires, et les lieux saints chrétiens de Jérusalem et de Terre Sainte deviendraient semblables à des musées", a fait remarquer le pontife pour la première fois à l'époque.

Le pape a donc exhorté à ce que "dans toutes les églises et dans tous les oratoires, appartenant au clergé diocésain et religieux, une fois par an - le Vendredi saint ou un autre jour désigné par l'ordinaire du lieu - en même temps que les prières particulières pour nos frères de l'Église de Terre Sainte, on fasse une collecte qui leur soit également destinée".

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Custode de Terre Sainte : "Aidez-nous".
Dans son message pour la collecte du Vendredi saint en faveur de la Terre Sainte, le custode des lieux saints, le frère Francesco Patton, a souligné que l'éclatement de la guerre en octobre 2023 "a de nouveau bloqué le flux des pèlerins, empêché nos enfants d'aller à l'école pendant de longues périodes et laissé de nombreux chrétiens de Terre Sainte sans emploi, en particulier à Bethléem et en Palestine, mais aussi dans la Vieille Ville de Jérusalem et en Israël".

Pour l'entretien des lieux de la terre où Jésus-Christ a vécu, est mort et est ressuscité et pour les différentes œuvres éducatives, caritatives et de développement humain menées par l'Église catholique, "les frères de la Custodie de Terre Sainte deviennent des mendiants, et nous nous tournons vers vous pour que le Vendredi saint soit un jour de solidarité universelle, un jour où les chrétiens du monde entier prennent concrètement soin de l'Église mère de Jérusalem, qui en ce moment en a grandement besoin", a lancé le custode.

"Veuillez ouvrir vos cœurs et nous aider dans la mesure de vos possibilités", a-t-il conclu.

Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les informations en langue espagnole. Il a été traduit et adapté par CNA.