"À Pâques, nous célébrons la résurrection du Christ, qui est au cœur de notre foi en tant que chrétiens", déclare l'Ordinaire du lieu de Lagos, avant de poursuivre : "C'est une période spéciale où nous sommes censés nous unir au Christ en le servant, en offrant nos services aux autres, en particulier à ceux qui sont dans le besoin."
"Pâques nous rappelle de continuer à proclamer le mystère de notre foi en tant que chrétiens : Le Christ est mort, le Christ est ressuscité, le Christ reviendra", déclare l'archevêque catholique nigérian, qui a commencé son ministère épiscopal en janvier 1998 en tant qu'évêque du diocèse d'Abeokuta, au Nigeria.
Il poursuit en appelant à des mesures adéquates pour mieux "protéger la vie et améliorer le bien-être de nos agents chargés de l'application de la loi qui se sacrifient tant pour notre pays".
Mgr Adewale se dit conscient du défi que représente l'approvisionnement en nourriture dans le pays et demande au gouvernement dirigé par le président Bola Ahmed Tinubu de "déclarer l'état d'urgence dans le secteur alimentaire afin de lutter contre la faim et les privations atroces dont souffrent les Nigérians en raison de l'état lamentable de l'économie".
Mgr Matthew Man-Oso Ndagoso, de l'archidiocèse de Kaduna au Nigeria, a quant à lui déclaré que la nation ouest-africaine avait besoin d'un changement radical de structure et d'une révision constante de sa constitution pour mieux fonctionner.
Dans son message de Pâques au Secrétariat catholique de Kaduna, dimanche 31 mars, Mgr Ndagoso a déclaré : "Les systèmes de gouvernement parlementaire et présidentiel sont tous deux étrangers, soulignant la nécessité d'élaborer une constitution locale qui réponde aux besoins de la population".
"Ce dont notre pays a besoin aujourd'hui, c'est d'un changement radical des structures, en particulier de la gouvernance. Faire en sorte que notre pays retrouve sa gloire perdue est une tâche qui incombe à tous les Nigérians", a déclaré l'archevêque catholique nigérian.
Il a ajouté : "Nous savons tous qu'en raison de la situation difficile actuelle, certains ont déjà pris des mesures en "japaring" (émigration) ; d'autres s'accrochent de manière précaire tandis que d'autres encore regardent autour d'eux, peut-être pour la dernière fois".
"Il est d'une importance cruciale pour nous que ceux qui se sont engagés à rester et à sauver le pays se décident à faire les choses différemment et à ne pas continuer à vivre comme d'habitude, en gardant à l'esprit que nous n'avons pas d'autre pays que celui qui s'appelle Nigeria", a déclaré Mgr Ndagoso.
Tous les Nigérians, a-t-il poursuivi, "doivent travailler ensemble pour commencer à écrire un nouveau chapitre de l'histoire du pays, porteur d'espoir".