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"Très irrégulier" : Les chefs de l'Église zambienne s'expriment sur la convocation d'un prêtre catholique par la police

Les responsables de l'Église en Zambie ont condamné la police pour avoir convoqué un prêtre catholique dans le pays, et ont décrit l'incident comme étant "hautement irrégulier et contradictoire".

La police zambienne aurait convoqué le père Chewe Mukosa pour qu'il se présente au siège de la police de la ceinture de cuivre "à des fins d'enquête" le mardi 9 avril.

La police a ensuite publié un communiqué dans lequel elle retirait la convocation et demandait instamment au membre de l'Ordre des Frères Mineurs Conventuels (OFM Conv.) de ne pas se présenter devant elle en déclarant : "Après réévaluation de la situation, il a été déterminé qu'il n'était pas nécessaire qu'il se présente immédiatement ou qu'il soit impliqué dans des enquêtes ou des investigations en cours".

Le responsable des relations publiques de la police, Rae Hamoonga, a déclaré que le prêtre catholique avait été convoqué "pour faire une déclaration concernant des remarques faites au cours d'un rassemblement religieux, qui ont été considérées comme pouvant constituer un discours de haine".

Dans une déclaration du mercredi 10 avril, les membres de la Conférence des évêques catholiques de Zambie (ZCCB), de l'Alliance évangélique de Zambie (EFZ) et du Conseil des Églises de Zambie (CCZ) ont jugé "hautement irrégulières et inacceptables les déclarations et actions contradictoires concernant la situation du père Chewe Mukosa, en particulier de la part de deux hauts fonctionnaires du gouvernement".

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"Cette situation nuit à la transparence, à la responsabilité et à l'État de droit, qui sont tous essentiels au bon fonctionnement d'une société démocratique", ont déclaré les chefs d'État et de gouvernement.

Ils ont appelé les autorités zambiennes à "clarifier les circonstances entourant l'affaire du père Chewe Mukosa, à veiller à ce que les responsables de toute action illicite ou de toute désinformation rendent des comptes et à respecter les principes de justice et d'équité pour tous les citoyens".

Les responsables de l'Église ont souligné leur position contre "toute forme de harcèlement, d'intimidation ou de pression indue sur les individus, en particulier les responsables religieux, qui exercent leur liberté de parole et d'expression de manière responsable".

"Cela inclut toute tentative de les réduire au silence, de discréditer leur message ou d'interférer avec leur capacité à mener à bien leur mission", ont-ils déclaré, ajoutant que le rôle de l'Église dans la défense de la droiture, de la justice et du bien-être de la société "doit être respecté et protégé à tout moment".

"Nous restons déterminés à promouvoir la paix, la justice et le respect des droits de l'homme en Zambie et nous exhortons toutes les parties prenantes à travailler ensemble pour relever les défis et construire une société fondée sur la confiance mutuelle, le respect et l'intégrité", ont déclaré les dirigeants de l'Église.

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