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"Épouvantable, affligeant" : Les évêques du Malawi condamnent l'enlèvement, la torture d'une religieuse catholique

Les évêques catholiques du Malawi ont condamné "dans les termes les plus forts" l'enlèvement, la torture et l'agression d'une religieuse dans le diocèse catholique de Zomba.

Dans une déclaration publiée vendredi 12 avril, les membres de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM) disent avoir "appris avec le plus grand choc et la plus grande consternation qu'une religieuse catholique a été enlevée jeudi matin, 11 avril 2024, à Zomba par les occupants inconnus d'une voiture qui s'est arrêtée à sa hauteur en se faisant passer pour de bons samaritains".

"La religieuse catholique a été agressée et torturée par les occupants de la voiture qui l'ont emmenée vers une destination autre que celle où elle avait l'intention d'aller", racontent les membres de l'ECM.

Ils ajoutent : "Au cours de l'agression, les agresseurs ont dit à la religieuse catholique que l'agression était due au fait qu'ils ne souscrivaient pas à sa foi et à son identité en tant que religieuse".

"Les agresseurs sont allés plus loin et ont démontré leur intolérance en retirant de force et en jetant par la fenêtre de la voiture le chapelet et la croix qu'elle portait, la laissant ainsi blessée, sans défense et traumatisée", racontent encore les membres de l'ECM.

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Ils notent que "tout le monde sait que le Rosaire et la Croix sont des articles religieux qui donnent une identité et une valeur sacrée à l'individu qui les porte et les utilise".

"Bien que nous puissions considérer qu'il s'agit d'un cas isolé, nous souhaitons condamner avec la plus grande fermeté cet incident épouvantable et bouleversant", soulignent les responsables de l'Église catholique, qui ajoutent : "Il s'agit d'un incident parmi d'autres qui se sont produits récemment dans notre pays et nous craignons qu'il ne perturbe la paix pour laquelle la société malawienne est réputée."

Les membres de l'ECM rappellent leur lettre pastorale du 25 février dans laquelle ils mettent en garde les Malawiens contre "le développement de tendances qui démontrent l'intolérance religieuse".

Dans leur déclaration du 12 avril, les membres de l'ECM soulignent le droit à la liberté de pratique religieuse qui, selon eux, est inscrit dans la Constitution du Malawi.

Ils déclarent : "Tout Malawien épris de paix sait que la loi suprême de notre nation, à savoir notre Constitution, prévoit la liberté de culte et que chaque citoyen a donc le droit d'appartenir à tout groupe religieux de son choix et ne peut donc être empêché de pratiquer et même de manifester la religion de son choix n'importe où dans le pays.

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"Puisque cette affaire particulière a été laissée entre les mains des forces de l'ordre, elles enquêteront avec diligence sur cette horrible attaque contre la religieuse catholique et sur d'autres cas similaires, afin que justice soit faite et que ces tendances haineuses et dégénérescentes d'intolérance religieuse soient réduites et traitées une fois pour toutes", affirment les évêques catholiques du Malawi.