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Un évêque angolais exhorte les candidats à la vie sacerdotale et religieuse à tenir compte des lacunes des familles

Le clergé et les religieux et religieuses ont la vocation de donner la priorité au service du peuple de Dieu dont ils ont la charge pastorale, a déclaré Mgr Belmiro Cuica Chissengueti, évêque du diocèse catholique de Cabinda, en Angola.

Dans son homélie à l'occasion de la Journée mondiale de prière pour les vocations 2024, célébrée le quatrième dimanche de Pâques, Mgr Chissengueti a mis en garde les aspirants à la vie sacerdotale et religieuse contre l'obsession de leurs familles respectives, y compris les écarts financiers au sein de leurs familles nucléaires.

"Quiconque pense que le fait d'être prêtre ou religieux résoudra les problèmes de sa famille ferait mieux de devenir entrepreneur, car la vocation n'est pas une profession", a-t-il déclaré lors de la messe du 21 avril à la cathédrale Notre-Dame-Reine-du-Monde de son siège épiscopal.

Ceux qui pensent que l'entrée dans la prêtrise et la vie religieuse les rendra "financièrement épanouis" et "suffisamment puissants pour pouvoir répondre à tous les problèmes familiaux, peuvent choisir une autre voie", a souligné Mgr Chissengueti.

Le membre angolais de la Congrégation du Saint-Esprit sous la protection du Cœur Immaculé de Marie (Spiritains/Pères du Saint-Esprit) a appelé ceux qui aspirent à rejoindre les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique (CICLSAL) à prendre la "responsabilité d'évangéliser nos familles dès le début".

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Il a ajouté : "Nous tous, évêques, prêtres et religieux, nous devons toujours nous rappeler la racine de notre vocation : renoncer à nous-mêmes, prendre la croix chaque jour et suivre le Seigneur".

"En fait, c'est là que se trouve la grande confrontation entre ce que Jésus enseigne et transmet comme vocation et mission, et ce que nous traduisons souvent par notre manque de compréhension de l'Évangile", a déclaré l'Ordinaire local du diocèse de Cabinda depuis sa consécration épiscopale en septembre 2018.

Il a expliqué : " C'est la raison de la formation approfondie que l'Église assure dans la formation des prêtres et des religieux, afin que le candidat au sacerdoce ou à la vie religieuse apprenne à aimer les choses de Dieu et la vie communautaire. "

"Renoncer à soi-même, c'est être conscient qu'en s'engageant sur le chemin de la vocation, ou en acceptant l'invitation de Dieu, nous devons avoir quelque chose à donner aux autres", a déclaré l'évêque du diocèse de Cabinda, qui est également président de la Commission épiscopale pour la jeunesse, la pastorale universitaire et le scoutisme de la Conférence épiscopale de l'Angola et de São Tomé e Príncipe (CEAST).

Il a répondu à l'appel du Seigneur parce qu'il voulait donner sa vie au service de la mission de l'Église "comme une contribution positive et non comme un fardeau pour les communautés".

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"C'est pourquoi l'Église, dans sa sagesse, nous donne du temps pour la formation. Le temps de la formation consiste précisément à apprendre à aimer les choses de Dieu ; ... c'est un temps pour apprendre à aimer et à apprécier la vie communautaire. C'est aussi le temps d'apprendre à mettre au service de la communauté et pour le bien de la communauté tout ce que je reçois comme don. C'est une abnégation pour la construction de notre maison commune", a expliqué Mgr Chissengueti.

Il a appelé les jeunes à embrasser l'esprit d'engagement, avertissant que sans l'engagement des jeunes dans la diffusion de l'Évangile, l'Église "perd l'éclat des plus jeunes et la continuité de la mission du Christ".

"Lorsque l'Église prie pour les vocations, elle prie pour leur continuité dans le temps et dans l'histoire, et elle prie également pour qu'en ayant de nombreuses vocations, sa mission puisse atteindre toutes les extrémités de la terre, comme elle l'a reçu du commandement de Jésus", a déclaré Mgr Chissengueti le 21 avril, dimanche du Bon Pasteur, et à l'occasion de la Journée mondiale de prière pour les vocations 2024.