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Le pape François rencontre des femmes détenues lors de sa visite d'un jour à Venise

Le pape François a entamé sa visite d'un jour à Venise dimanche matin par une rencontre avec des détenues, au cours de laquelle il a réaffirmé l'importance de la fraternité et de la dignité humaine, notant que la prison peut être un lieu de nouveaux départs.

"Un séjour en prison peut marquer le début de quelque chose de nouveau, à travers la redécouverte de la beauté insoupçonnée en nous et dans les autres, comme le symbolisent l'événement artistique que vous organisez et le projet auquel vous contribuez activement", a déclaré le pape aux détenues réunies dans la cour intime de la prison pour femmes de l'île de la Giudecca.

Le pape François a quitté le Vatican en hélicoptère vers 6h30 du matin, arrivant dans la ville flottante à 8 heures. La visite du pape, bien que brève, revêt une signification profonde car François est le premier pontife à visiter la prestigieuse exposition d'art de la Biennale de Venise, qui en est à sa 60e édition. Dans le cadre de cette exposition, le Saint-Siège a érigé un pavillon dans la prison pour femmes, intitulé "With My Eyes" (Avec mes yeux). Le pape s'est également entretenu avec des artistes lors de sa visite du pavillon.


Prenant place au centre de la cour intime de l'ancien couvent du XVIe siècle, le pape a commencé son discours en disant qu'il voulait que l'on ne pense pas à une "visite officielle" mais à une "rencontre" centrée sur "la prière, la proximité et l'affection fraternelle".

"Personne ne doit enlever aux gens leur dignité", a déclaré le pape François aux détenus, aux bénévoles et au personnel, rejoint par le patriarche de Venise, l'archevêque Francesco Moraglia.

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Attirant l'attention sur la "dure réalité" de la prison, le pape a souligné certains des problèmes auxquels les détenus sont confrontés, "tels que la surpopulation, le manque d'installations et de ressources, et les épisodes de violence, [qui] donnent lieu à une grande souffrance".

Mais François, qui a axé son message sur l'espoir et la miséricorde, a exhorté les femmes à "toujours regarder l'horizon, toujours regarder l'avenir, avec espoir".

Le pape a poursuivi en notant que la prison peut également être un lieu de "renaissance morale et matérielle où la dignité des femmes et des hommes n'est pas "mise à l'écart" mais promue à travers le respect mutuel et l'encouragement des talents et des capacités, peut-être endormis ou emprisonnés par les vicissitudes de la vie, mais qui peuvent resurgir pour le bien de tous et qui méritent attention et confiance".


Le pape François a souligné qu'il est "fondamental" que les prisons offrent aux détenus "les outils et l'espace nécessaires à la croissance humaine, spirituelle, culturelle et professionnelle, en créant les conditions d'une réinsertion saine". Il ne s'agit pas d'isoler la dignité, mais d'offrir de nouvelles possibilités.

"N'oublions pas que nous avons tous des erreurs à pardonner et des blessures à guérir et que nous pouvons tous devenir des guéris qui apportent la guérison, des pardonnés qui apportent le pardon, des renaissants qui apportent la renaissance", a ajouté le pape.

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À la fin de la rencontre, un échange léger a eu lieu lorsque le pape, après avoir demandé aux détenus - qui ont répondu à l'unisson : "Bien sûr ! - de prier pour lui, le pape a plaisanté : "Mais en ma faveur, pas contre".

À la fin de son discours, le pape a offert une icône de la Vierge Marie aux détenus, en déclarant : "Marie a de la tendresse pour tous les hommes : "Marie a de la tendresse pour nous tous, pour nous tous, elle est la mère de la tendresse. En retour, les détenues ont offert au pape un panier d'articles de toilette entièrement naturels qu'elles fabriquent dans le cadre d'un programme de formation professionnelle.

Après la rencontre avec les détenues, le pape s'est rendu à la chapelle de la prison, où il s'est adressé aux artistes, les implorant d'utiliser leur art pour imaginer un monde fondé sur la fraternité, où "aucun être humain n'est considéré comme un étranger".

"L'art a le statut de "ville refuge", a déclaré le pape aux artistes, une ville qui désobéit au régime de la violence et de la discrimination pour créer des formes d'appartenance humaine capables de reconnaître, d'inclure, de protéger et d'embrasser tout le monde.