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Le vicaire général du diocèse de Bauchi au Nigeria attribue le bon fonctionnement du diocèse à la "collaboration"

P. Hillary Longs, vicaire général du diocèse catholique de Bauchi au Nigeria P. Hillary Longs, vicaire général du diocèse catholique de Bauchi au Nigeria

Le vicaire général du diocèse catholique de Bauchi, au Nigeria, a attribué le bon fonctionnement du diocèse à la "collaboration et à la compréhension" dont il a été témoin au sein du peuple de Dieu dans le diocèse.

Le père Hillary Longs supervise les affaires du diocèse de Bauchi depuis l'année dernière, lorsque l'ordinaire du lieu, l'évêque Hilary Nanman Dachelem, s'est rendu à l'étranger pour recevoir des soins médicaux spécialisés.

Dans une interview accordée à ACI Afrique, le père Longs a déclaré : "La marque de toute administration est la collaboration et la compréhension ; et nous avons ce type de compréhension et de collaboration parfaitement avec le vicaire administratif, le chancelier et les laïcs".

"Maintenant, l'absence de l'évêque n'est pas vraiment ressentie à cause de cette collaboration ; nous sommes dans un diocèse où il y a une sorte d'entente", a ajouté le vicaire général nigérian, ajoutant que l'ordre dans le diocèse a également facilité le bon déroulement des activités quotidiennes.

Lors de l'entretien du mercredi 22 mai, il a également reconnu avec gratitude le pouvoir délégué par Mgr Nanman, membre d'origine nigériane des Fils Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie (CMF/Claratiens), qui fêtera ses 58 ans le 3 juin.

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"L'État de droit est là, et même en l'absence de l'évêque, les choses se déroulent naturellement, parce qu'il nous a donné des pouvoirs administratifs dont nous nous acquittons parfaitement", a déclaré à ACI Afrique le vicaire général du diocèse catholique du nord-est du Nigéria, dont la population est majoritairement musulmane.

Dans une interview précédente, le Père Longs a souligné ce qu'implique un ministère d'évangélisation efficace du clergé, en insistant sur la nécessité pour les prêtres de prêcher par un style de vie cohérent avec la Parole qu'ils prêchent.

Dans l'interview du lundi 20 mai, il a également insisté sur la nécessité pour les membres du clergé d'aller à la rencontre du peuple de Dieu dont ils s'occupent d'une manière qui touche positivement les vies.

Auparavant, a expliqué le père Longs, "les gens portaient des bibles seuls, puis ils se déplaçaient sur les places de marché pour prêcher la parole de Dieu. Mais aujourd'hui, les choses changent ; les gens veulent que vous leur prêchiez par votre mode de vie".

"Laissez votre style de vie être la nouvelle méthode d'évangélisation ; laissez votre vie être la Bible que d'autres personnes lisent quotidiennement", a déclaré le membre du clergé du diocèse de Bauchi à ACI Afrique.

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La méthode d'évangélisation passe de l'analogique au numérique, et du conventionnel au systématique.

"La méthode d'évangélisation la plus efficace aujourd'hui est celle qui consiste à atteindre et à toucher des vies", a déclaré le père Longs, avant d'expliquer : "Les gens aiment entendre et voir comment vous vivez ce que vous prêchez ; il ne s'agit plus seulement d'une proclamation. Les gens veulent savoir qui vous êtes, non pas par ce que vous dites, mais par ce que vous faites".

Le vicaire général a déclaré : "Personne n'est intéressé par le fait que vous portiez votre Bible, que vous vous déplaciez (et que vous disiez) : ma Bible dit ceci ou cela. Cela n'intéresse plus personne, mais les gens s'intéressent à un christianisme pratique, basé sur des actions.

"Qu'est-ce qu'ils voient en vous ? Est-ce qu'ils voient réellement le Christ en vous ? Ces questions sont indispensables si nous voulons mener à bien le travail d'évangélisation, en particulier dans le nord du Nigeria, où la population est majoritairement musulmane", a déclaré le père Longs.

Il a appelé les responsables d'église à être proches du peuple de Dieu dont ils ont la charge pastorale, afin de l'encourager à rester dans la foi malgré les difficultés.

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"En tant que pasteur, comment vous occupez-vous de votre peuple ? Est-ce qu'ils voient que vous vous occupez d'eux ? Prenez-vous le temps de leur rendre visite dans leurs maisons ? Voulez-vous savoir depuis combien de jours cet homme ne vient plus à l'église ? Quel est le problème ? Ce sont de petites choses qu'ils veulent voir en vous, et c'est cela l'évangélisation parfaite", a déclaré le prêtre catholique nigérian.

Il a poursuivi : "Systématiquement, les gens appellent cela la théologie de la libération ; quand quelqu'un a faim et que vous venez, vous lui prêchez".

Le Vicaire général a salué l'initiative de son Ordinaire local, qui, selon lui, a observé un vide dans la foi des gens et "a pris sur lui de faire de la catéchèse partout".

"C'est dommage qu'il ait commencé et qu'en cours de route, il soit tombé malade", a rappelé le père Longs, ajoutant que le ministère catéchétique inauguré par Mgr Nanman est poursuivi par ses collaborateurs "et qu'ils le font très bien".

Personnellement, a-t-il poursuivi, "de temps en temps, surtout pendant la dévotion de mai et la dévotion d'octobre, je me mobilise, je prépare des sujets, des choses difficiles dans la société, je les prépare et je les catéchise ensuite".

Le prêtre catholique nigérian a ensuite encouragé les jeunes du diocèse de Bauchi à profiter des forums des médias sociaux pour promouvoir leur foi dans le monde extérieur.

"Dans les médias sociaux, les gens vendent leurs opinions partout ; certains prêchent ; ils font tout sur les médias sociaux. J'encourage toujours mes jeunes à acheter des données pour leur téléphone portable ou leur ordinateur et à dire quelque chose sur leur foi avant que les données ne soient épuisées", a déclaré le père Longs à l'ACI Afrique.

"Utilisez les médias sociaux comme un outil d'évangélisation ; utilisez-les pour promouvoir la foi catholique ; laissez ceux qui ne connaissent pas notre foi commencer à apprendre et à se convertir", a déclaré le prêtre de 52 ans de la paroisse St Theresa Tunfure du diocèse de Bauchi, en rappelant ses conseils aux jeunes.

Lors de l'entretien accordé le 20 mai à ACI Afrique, le père Longs a identifié les défis économiques au Nigeria et l'insécurité comme certains des facteurs affectant le travail d'évangélisation dans le pays.

"La vie est très chère au Nigeria aujourd'hui ; les choses ne sont pas faciles. Et ce qui est un véritable défi pour la foi des gens, c'est qu'aujourd'hui, l'Église ne peut pas se développer sans argent. Lorsque les gens n'ont pas d'argent et qu'on leur demande d'en apporter pour le développement de l'Église, cela les décourage", a déclaré le prêtre catholique.

Il a également souligné que l'insécurité était "un autre défi majeur auquel nous sommes confrontés en tant que diocèse".

"Certains de nos paroissiens ont été tués récemment et même le gouverneur de l'État est venu pour une visite de condoléances et le conseil qu'il nous a donné était d'essayer de mettre en place notre propre groupe d'autodéfense", a déclaré le vicaire général du diocèse de Bauchi à l'ACI Afrique.

Abah Anthony John a contribué à la rédaction de cet article.