Ut Unum Sint affirme que l'évêque de Rome, en tant que successeur de l'apôtre Pierre, a le « devoir spécifique » de travailler à la cause de l'unité des chrétiens.
L'encyclique reconnaît que « la conviction de l'Église catholique d'avoir conservé dans le ministère de l'évêque de Rome, en fidélité à la tradition apostolique et à la foi des Pères, le signe visible et le garant de l'unité, constitue une difficulté pour la plupart des autres chrétiens, dont la mémoire est marquée par certains souvenirs douloureux ».
Elle note que « la primauté de l'évêque de Rome est désormais devenue un sujet d'étude » dans le dialogue de l'Église avec les autres communautés chrétiennes.
Dans son encyclique, Jean-Paul II écrivait : « En tant qu'évêque de Rome, je suis pleinement conscient, comme je l'ai réaffirmé dans la présente lettre encyclique, que le Christ désire ardemment la communion pleine et visible de toutes les communautés dans lesquelles, en vertu de la fidélité de Dieu, son Esprit habite ».
« Je suis convaincu d'avoir une responsabilité particulière à cet égard, surtout en reconnaissant les aspirations œcuméniques de la majorité des communautés chrétiennes et en tenant compte de la demande qui m'a été faite de trouver un mode d'exercice de la primauté qui, sans renoncer à ce qui est essentiel à sa mission, soit néanmoins ouvert à une situation nouvelle », a déclaré le souverain pontife.
"C'est par désir d'obéir vraiment à la volonté du Christ que je reconnais qu'en tant qu'évêque de Rome, je suis appelé à exercer ce ministère. Je prie avec insistance l'Esprit Saint de faire briller sa lumière sur nous, en éclairant tous les pasteurs et théologiens de nos Églises, afin que nous puissions chercher - ensemble, bien sûr - les formes dans lesquelles ce ministère peut accomplir un service d'amour reconnu par toutes les parties concernées", a-t-il ajouté.
Le pape polonais a invité les responsables chrétiens et les théologiens à « engager avec moi un dialogue patient et fraternel sur ce sujet ».
L'encyclique de 1995 ne contient pas le mot « synodalité », qui semble être l'une des nouveautés du nouveau document d'étude du Vatican.
Le Vatican tiendra une conférence de presse avec des représentants anglicans et arméniens pour discuter du nouveau document sur la primauté papale le 13 juin.
Le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Secrétariat général du Synode, se joindra au cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, pour présenter le document d'étude lors de la conférence de presse.
