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Les séminaristes du Grand Séminaire Saint-Pierre au Burkina Faso reçoivent un coup de pouce dans la lutte contre COVID-19

Assistance au Séminaire de Kossoghin au Burkina Faso en matière d'hygiène et d'éducation pour la prévention COVID 19 Aide à l'Église en détresse (AED) Assistance au Séminaire de Kossoghin au Burkina Faso en matière d'hygiène et d'éducation pour la prévention COVID 19
Aide à l'Église en détresse (AED)

Les séminaristes du Grand Séminaire Saint-Pierre au Burkina Faso vont bénéficier d'un don financier de l'organisation caritative catholique internationale, Aide à l'Église en détresse (AED). Il sera offert pour soutenir la lutte contre la propagation  de la COVID-19 dans l'établissement basé à Kossoghin, dans la partie centrale de la nation ouest-africaine.

L'AED, basé en Allemagne, a fait état de son intervention d'un montant de 14.000,00 € (15.250,00$ US) dans un message publié sur son site Internet mardi 26 mai, faisant référence au Père Théophile Gnimian Dabilougou, l'économe du Grand Séminaire Saint-Pierre qui, dans sa lettre du 29 avril, avait expliqué comment les plus de 300 séminaristes risquaient de contracter et de propager la COVID-19.

Cependant, les séminaristes partagent les toilettes. Une situation qui contrecarre les efforts mis en place par la direction du Séminaire pour lutter contre la possible propagation du coronavirus.

"La principale mesure affectant le Séminaire est le confinement. Les séminaristes sont invités à rester dans leur chambre individuelle, afin de réduire l'interaction avec les autres et l'utilisation des salles communes telles que la bibliothèque, la salle informatique", a-t-il instruit.

Selon le prêtre, les plus de 250 séminaristes qui séjournent dans l'institution ont été contraints de partager un peu plus de 30 toilettes, obligeant 8 séminaristes à partager une seule salle de douche et des toilettes. Une situation qui, selon lui, augmente la contagion dans les salles communes.

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"La situation sanitaire du séminaire est désastreuse. Le nombre de toilettes et de douches est largement insuffisant par rapport au nombre croissant de séminaristes", a-t-il déploré. Avant d'ajouter : "En effet, le séminaire dispose de 33 toilettes et 33 douches pour 254 séminaristes, soit une douche et une toilette pour 8 séminaristes".

Toutefois, l'objectif du séminaire, a déclaré le prêtre, était d'avoir une douche et une toilette utilisées par trois séminaristes, ce qui, selon lui, serait un nombre gérable.

"Si la situation sanitaire du Séminaire ne s'améliore pas, le risque de maladies contagieuses est élevé", craint-t-il.

Soulignant que certaines des mesures ont été mises en place pour contenir davantage la propagation du coronavirus dans l'institution qui compte un total de 306 séminaristes, le Père Théophile a déclaré que l'institution s'était concentrée sur la sensibilisation du personnel et des séminaristes aux meilleures pratiques de sécurité.

Le Grand Séminaire compte 254 séminaristes dans sa section d'internat. Tandis que 52 autres sont des étudiants de jour.

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"Jusqu'à présent, la réponse du grand séminaire de philosophie à la pandémie de coronavirus a été de sensibiliser le personnel, les étudiants et les enseignants aux dangers du virus, de vulgariser les directives nationales et les directives données par les évêques", a présenté le père Théophile.

Le séminaire a également mis en place des règles d'hygiène dans les bureaux et les salles communes, afin de réduire les activités spirituelles dans la communauté. Ceci, outre la suspension des activités académiques, notamment les cours, les devoirs et les évaluations.

Malgré toutes ces mesures, le clerc burkinabé s'inquiète de l'utilisation d'espaces et d'objets communs. Cela représente un risque et peut être une source de propagation de la COVID-19. Il a ainsi souligné la nécessité de trouver des stratégies pour réduire les risques de contamination.

Il plaide pour un changement de comportement qui vise à l'adoption de bonnes pratiques d'hygiène tant au niveau individuel que communautaire en disant : "Le séminaire étant un lieu de formation et d'éducation humaine, ces mesures de sensibilisation et de prévention arrivent au bon moment pour compléter les leçons habituellement données aux séminaristes".

En l'absence de gels hydro-alcooliques, recommandés dans le cadre du combat de la COVID-19, de masques et de thermomètres infrarouges, de quelques installations de lavage en plein air et de poubelles insuffisantes, le Séminaire n'est cependant pas équipé pour suivre le combat, explique le P. Théophile.

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"C'est un défi majeur à relever car sans un minimum de dispositifs et d'équipements de protection et de prévention appropriés, les mesures de barrière ne peuvent être respectées", écrit-il.

Outre les problèmes de santé, le confinement fait courir aux séminaristes le risque de perdre leur année universitaire et de suivre une formation édulcorée, ce qui, selon le père Théophile, sera "une source de carences, de lacunes, de frustrations et d'incapacités pour l'avenir". ”

" Le confinement ne peut donc pas impliquer un arrêt de la formation spirituelle et surtout académique des étudiants ", mentionne le prêtre dans sa lettre publiée sur le site de l'AED mardi 26 mai.

Pour répondre aux besoins d'apprentissage en ligne des 306 séminaristes, le séminaire prévoit d'installer une plateforme d'enseignement en ligne. Il va équiper les séminaristes d'ordinateurs portables et de faciliter l'accès à Internet.

"Les besoins surgissent dans un contexte où les diocèses d'origine des séminaristes ne peuvent pas être soudainement sollicités pour des fonds parce qu'ils connaissent une diminution considérable de leurs ressources", soutient le prêtre, faisant référence à la situation où les célébrations de l'Eglise sont suspendues au milieu de "rares gestes de solidarité des fidèles".

Et avec un don de 14.000,00 € (15.250,00 $US) d'AED, le Séminaire achètera également du matériel médico-sanitaire dans le cadre de son action de sensibilisation à la prévention de la COVID-19.

En annonçant le don monétaire sur son site Internet qui détaille l'aide apportée à d'autres endroits dans le besoin, AED note : "Puissions-nous prier pour eux en cette période difficile, afin que Dieu puisse remplir leur cœur d'espoir et renforcer leur foi".