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« Portons le Ghana comme un malade vers Jésus » : Un évêque catholique à la conclusion du Congrès du Sacré-Cœur de Jésus

Le président de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC) a invité les Ghanéens à faire preuve de patriotisme en priant pour leur pays et en œuvrant à la guérison de celui-ci qui, selon lui, souffre de problèmes sociaux et politiques.

Dans son homélie prononcée à l'issue du 10e Congrès national du Sacré-Cœur de Jésus et des célébrations du Jubilé d'or dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, Mgr Matthew Kwasi Gyamfi a souligné le rôle du Sacré-Cœur de Jésus dans l'accompagnement spirituel et moral de la nation, en particulier en période de crise.

« Portons le Ghana comme un malade vers Jésus pour le guérir », a déclaré Mgr Kwasi lors de l'événement du 8 septembre au stade sportif Aliu Mahama à Tamale.

Il a ajouté : « Nous ne pouvons pas être de bons chrétiens si nous n'aimons pas notre pays, et c'est pourquoi le Sacré-Cœur de Jésus a toujours prié pour l'Église et pour l'État ».

« Nous croyons que la consécration du Ghana au Sacré-Cœur de Jésus est ce qui a soutenu notre pays à travers une histoire sacrée de 67 ans », a déclaré l'Ordinaire local du diocèse catholique ghanéen de Sunyani.

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Il a poursuivi en soulignant que « les valeurs déformées, le terrorisme, la négligence des pauvres, la destruction des plans d'eau et des terres agricoles, les pots-de-vin et la corruption, les menaces de violence électorale, la promotion des identités LGBTQ pour nuire, blesser et détruire les familles » sont quelques-uns des défis qui doivent être relevés.

Le chef de l'Église catholique ghanéenne s'est dit préoccupé par la diminution de l'autorité des fonctionnaires et des chefs traditionnels, en particulier pour ce qui est de relever les défis mis en exergue.

Il a déclaré : « La plupart de nos hommes politiques et de nos chefs traditionnels ne nous protègent pas parce qu'ils sont égoïstement impliqués dans le viol monstrueux de notre économie et de notre environnement ».

« Nous savons que l'autorité des fonctionnaires et de nos chefs traditionnels diminue, ce qui se traduit par leur incapacité à soigner la nation, à apporter la guérison, comme en témoigne leur incapacité à mettre fin à l'exploitation illégale de l'or (galamsey) et à la corruption », a déploré le président de la GCBC.

Il a poursuivi : « La grande majorité du public ghanéen sait que nos dirigeants politiques et traditionnels ont échoué et continuent d'échouer à protéger nos terres agricoles et ont regardé les rivières que nous buvons s'empoisonner ».

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« Nombreux sont ceux qui profitent des activités de galamsey aux dépens des faibles et des pauvres. Nous savons que de lourdes taxes sont imposées à beaucoup d'entre nous alors que les très nombreux riches échappent au paiement des taxes requises », a déclaré Mgr Kwasi.

Il a ajouté : « Nous savons que quelque chose ne va pas dans notre pays. Et nous savons qu'il y a toujours eu quelque chose qui ne va pas avec nos gouvernements et nos dirigeants successifs. Il n'est pas très difficile de conclure que notre pays a connu et connaît encore des temps difficiles ».

Malgré ces défis, Mgr Kwasi a appelé à l'espoir, fondé sur la foi et l'action.

« Nous devons lutter et agir spirituellement et faire tout ce qui est en notre pouvoir. En tant que chrétiens, en tant que catholiques, nous devons faire quelque chose », a-t-il déclaré.

Le chef de l'Église catholique a ajouté : « Avec Jésus, et par l'intercession de sa mère Marie, nous, en tant qu'Église, en tant que nation, surmonterons toutes les attaques soutenues contre notre pays, toutes les attaques soutenues contre nos valeurs traditionnelles et chrétiennes, qui sont le tissu et le fondement mêmes de nos communautés et de notre pays ».

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Mgr Kwasi a envisagé avec optimisme les élections prévues au Ghana le 7 décembre : « Sous la protection du Sacré-Cœur de Jésus, nous traverserons pacifiquement les prochaines élections et tous les autres défis socio-économiques qui se présenteront à nous. Et nous sortirons de tous ces défis en tant que pays plus fort et plus uni ».

Il a mis en garde contre le désespoir et a insisté sur la nécessité d'entretenir l'espoir face aux défis.

« Ne perdez pas espoir. Priez pour ceux qui ont peur. Soyez forts. Ne craignez rien. Voici votre Dieu. Il vient avec la justification, avec la délivrance divine », a déclaré l'évêque catholique ghanéen.

Il a appelé les hommes politiques, les chefs traditionnels et les autres leaders d'opinion à « se lever d'urgence et à prendre leurs responsabilités pour protéger l'eau que nous buvons et les terres agricoles qui nourrissent les familles ».

« S'ils sont incapables de prendre des mesures pour protéger ces besoins fondamentaux des pauvres, ils sont alors de faux leaders qui ne méritent pas leurs noms et leurs postes », a déclaré Mgr Kwasi à l'issue du congrès qui s'est tenu du 5 au 8 septembre sur le thème “Centre national d'intronisation du Sacré-Cœur de Jésus, Ghana @ 50 : construction d'une église synodale, rôle du Sacré-Cœur de Jésus, pratiques dévotionnelles de la famille catholique”.