Cité du Vatican, 09 janvier, 2025 / 1:32 (ACI Africa).
Au plus fort de la Seconde Guerre mondiale, alors que les Alliés coordonnaient leur stratégie, le Premier ministre britannique Winston Churchill a suggéré d'impliquer le pape dans les négociations de paix. Cette proposition a suscité une réponse moqueuse de la part du dictateur soviétique Joseph Staline : « Le pape ? Combien de divisions le pape a-t-il ? »
Des décennies plus tard, l'empire soviétique s'est effondré, aidé en partie par la diplomatie papale. Aujourd'hui, le service diplomatique du Saint-Siège reste une force unique dans les relations internationales.
« Les papes appellent à la paix sur la scène internationale depuis au moins le début du XXe siècle », explique Francis X. Rocca, analyste principal du Vatican à EWTN. « Le pape Benoît XV a tenté, en vain, de mettre fin à la première guerre mondiale par la négociation. Un demi-siècle plus tard, saint Paul VI s'est rendu aux Nations unies et a lancé un appel célèbre à ne plus faire la guerre. Ses successeurs lui ont emboîté le pas.
La diplomatie papale moderne
Les initiatives diplomatiques du pape François vont au-delà des appels à la paix qu'il lance chaque semaine depuis la place Saint-Pierre. En 2024, il s'est adressé au sommet du G7 en Italie, appelant à de nouvelles lignes directrices éthiques pour régir le développement de l'intelligence artificielle. Mgr Rocca a noté que la contribution distinctive de François a été de « lier les conflits militaires aux questions de justice sociale et en particulier à l'environnement ».
L'engagement diplomatique du pape s'étend sur plusieurs fronts. Lors de sa rencontre annuelle avec le corps diplomatique en 2023, il a plaidé en faveur de la dignité humaine et condamné la gestation pour autrui (GPA) comme étant « déplorable ».