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Alors que la sécheresse se poursuit en Angola, l'Église catholique demande une déclaration de l'état d'urgence

Les femmes en Angola. Afrique. Adriana Mahdalova / Shutterstock. Les femmes en Angola. Afrique.
Adriana Mahdalova / Shutterstock.

Alors qu'une grave sécheresse continue de dévaster des régions de l'Angola, l'Église catholique du pays demande au gouvernement de déclarer l'état d'urgence, selon l'agence de presse portugaise Lusa.

Lundi, le gouvernement angolais a reconnu une "grave crise de l'eau et des pâturages" qui a touché plus de 800 000 personnes dans une seule province du sud, rapporte l'Associated Press.

Les précipitations ont été irrégulières dans ce pays d'Afrique australe au cours de l'année écoulée, créant ce que l'on croit être la pire sécheresse depuis au moins 20 ans.

Fin avril, l'UNICEF a annoncé que 2,3 millions de personnes en Angola connaissent une crise de sécurité alimentaire due à la sécheresse, dont près d'un demi-million d'enfants. Le rapport de l'UNICEF a constaté que 2 500 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition sévère au cours du premier trimestre de 2019.

La réponse du gouvernement à cette situation est loin d'être à la hauteur des besoins, faute de financement, a dit l'UNICEF.

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Amnesty International a fait valoir cette semaine que le gouvernement angolais n'a pas réussi à protéger les dizaines de milliers d'éleveurs de bétail traditionnels qui ont été chassés de leurs meilleurs pâturages pour faire place à des fermes commerciales.

L'organisation a demandé au gouvernement de fournir une aide alimentaire d'urgence aux familles d'agriculteurs, qui sont maintenant confrontées à des conditions de quasi famine, leur mode de vie traditionnel ayant été déraciné, la sécheresse aggravant leur situation difficile.

 

Le groupe a également demandé qu'une enquête soit menée sur la façon dont les terres des agriculteurs leur avaient été retirées. En vertu de la constitution angolaise, il faut tenir des consultations approfondies avant de retirer des terres à une communauté, un processus qui, selon Amnesty International, a été ignoré.