Les communicateurs catholiques du Cameroun invités à être des messagers d'espoir

Réfléchissant sur le thème du Conseil des Communicateurs Catholiques, « Communiquer la Force de l’Espérance au Cameroun dans le Contexte du Jubilé et de l’Année Électorale avec les Moyens de Communication Modernes », le prêtre catholique camerounais a cité le message du Pape François pour la 59ᵉ Journée Mondiale des Communications Sociales, exhortant les communicateurs catholiques à « partager avec vos sœurs et frères l'espérance qui est dans vos cœurs ».

Mgr Nyaga a souligné le rôle décisif de la communication dans la construction de la paix et la promotion de l'espérance et a appelé les communicateurs catholiques à « s'engager fermement dans leur mission en témoignant des valeurs évangéliques et en veillant à ce que la voix de l'Église catholique soit entendue avec douceur dans tous les aspects de la vie ».

« Les hommes et les femmes des médias sont compétents, se distinguant par leur savoir-faire et la qualité des informations qu'ils diffusent ainsi que par leur résistance aux pressions contraires à leur déontologie », a-t-il déclaré.

Il s’est dit confiant que les délibérations au cours de cette rencontre du Conseil des Communicateurs Catholiques enrichiraient non seulement la mission des communicateurs catholiques, mais aussi « renforceraient leurs compétences professionnelles et leur conviction dans la diffusion d’une information véridique et responsable ».

Le membre du clergé de l’Archidiocèse catholique de Douala a remercié tous ceux qui ont contribué à la préparation de l'événement, déclarant : « Que Dieu, notre Père céleste, soit votre force. Qu’Il vous montre le chemin à suivre. Qu’Il bénisse toutes vos entreprises. »

La rencontre, qui se tient du 24 au 27 février, rassemble des communicateurs catholiques de tout le Cameroun pour participer à la dynamique de l'Année Jubilaire de l'Église et promouvoir un climat de paix dans le pays.

Dans son discours d’ouverture de la session, Mgr Jean Mbarga, Archevêque de l’Archidiocèse catholique de Yaoundé, a exhorté les communicateurs catholiques à être des « promoteurs d’espérance » et à établir un pont entre la foi et la culture à travers une pratique médiatique éthique et responsable.

Mgr Mbarga a souligné l'importance des médias catholiques, les qualifiant de « grande et prestigieuse institution, source inépuisable de valeurs et école vivante de la culture et de la communication sociale ».

« Sans les médias, un immense vide serait créé, privant la société d'une communication essentielle et de produits culturels. Le silence des médias engendre l'inquiétude, soulève des questions sur les droits et libertés, et peut conduire à une société sans vie », a déclaré l'Archevêque camerounais.

Il a insisté sur la responsabilité éthique des professionnels des médias, les exhortant à défendre des valeurs qui favorisent la paix, la justice et la fraternité.

« Aujourd’hui, nous ne célébrons pas les médias comme de simples haut-parleurs, alarmistes ou instruments de manipulation, ni comme des voix de la diffamation et de la calomnie. Nous honorons plutôt ceux qui utilisent les médias de manière éthique, créant des espaces où les gens se rassemblent, dialoguent et bâtissent un sentiment de communauté », a-t-il affirmé.

Il a encouragé les communicateurs catholiques à aller au-delà du simple reportage et à s’engager activement dans le monde des médias pour favoriser l’enrichissement culturel et éthique.

« Nous sommes attachés à ce monde des médias comme à une source de culture, comme à une source de communication. De la communication sociale, nous devons parvenir à la communion sociale. De l’Évangile dans les médias, nous devons aussi parvenir à la médiatisation de l’Évangile », a déclaré le leader de l’Église catholique.

Mgr Mbarga a appelé les communicateurs catholiques à respecter des normes éthiques élevées, affirmant que leur travail « doit construire plutôt que détruire, unir plutôt que diviser ».

« Votre mission repose sur la compétence et la concurrence, mais elle doit aussi être enracinée dans la vérité, la justice et la paix », a-t-il ajouté.

Il a souligné la nécessité pour les communicateurs catholiques de développer le dialogue interculturel, favorisant les relations dans les sphères sociales, internationales et anthropologiques.

Il les a exhortés à embrasser leurs racines africaines tout en s’ouvrant aux tendances mondiales, en équilibrant leur identité de chrétiens, d’Africains et de communicateurs modernes.

« Cet équilibre est nécessaire. Les médias catholiques vivent de la réciprocité dans leurs relations avec les autres cultures », a-t-il déclaré.

Il a mis en garde contre l'utilisation des médias à des fins de diffamation, de manipulation ou de sensationnalisme, déclarant : « Derrière chaque microphone se trouve le monde entier, et derrière le monde entier, il y a des êtres humains. Soyez conscients du but ultime de vos services. Aucun microphone, aucune émission ne laisse l’humanité indifférente. »

S'inspirant des Béatitudes, Mgr Mbarga a réfléchi sur la manière dont les communicateurs catholiques peuvent incarner les valeurs d'humilité, de justice et de paix.

« Heureux ceux qui servent la justice, car dans le monde des médias, la justice signifie un monde d’égalité, de fraternité universelle et de respect des identités personnelles », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Heureux les doux ! Pour le monde des médias, c'est la douceur dans la voix, dans le contact pour créer l’amitié, la bonne relation ; la douceur profonde qui valorise chaque interlocuteur et accueille chaque différence. »

« Heureux les artisans de paix ; mal utilisés, les médias peuvent propager des cultures toxiques ; bien utilisés, ils servent la paix pour tous ; bien utilisés, les médias donnent vie, culture, joie », a poursuivi l’Archevêque camerounais.

Il a exhorté les communicateurs catholiques à défendre la mission des médias catholiques comme une force pour le bien.

« Soyez des prophètes de la parole qui vient d’en haut à travers vos services. Le prophète annonce, dénonce et surtout, se renonce lui-même pour le bien commun », a conclu Mgr Mbarga.