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Le diocèse catholique d'Auchi au Nigeria appelle à la prière après l'enlèvement d'un prêtre et d'un séminariste

Le diocèse catholique d'Auchi au Nigeria a lancé un appel à la prière pour la sécurité et la libération du père Philip Ekweli et d’un grand séminariste enlevés dans un presbytère paroissial le lundi 3 mars.

Dans une déclaration publiée le mardi 4 mars, le directeur de la communication du diocèse nigérian, le père Peter Egielewa, déclare : « Le presbytère et l’église Saint-Pierre, Iviukhua-Agenebode, dans la LGA d’Etsako East, État d’Edo, ont été violemment attaqués par des hommes armés. »

« Les portes et les fenêtres du presbytère et de l’église ont été détruites sous des tirs d’armes à feu. Les vigiles locaux ont affronté les ravisseurs dans une fusillade », raconte le père Egielewa.

« Cependant, en raison de la supériorité des armes en possession des ravisseurs, le curé, le père Philip Ekweli, a malheureusement été emmené avec le grand séminariste en service dans la paroisse vers les forêts environnantes », explique-t-il.

Le prêtre catholique nigérian précise en outre que « pour l’instant, aucune communication n’a encore été établie avec les ravisseurs ».

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Il demande « à toutes les personnes de bonne volonté de se joindre aux fidèles du diocèse dans la prière afin que les ravisseurs libèrent le père Ekweli sain et sauf ».

Dans la déclaration du 4 mars, le père Egielewa relaie la réaction de l’ordinaire du lieu du diocèse d’Auchi, Mgr Gabriel Ghiakhomo Dunia, face à la recrudescence des enlèvements dans son diocèse.

« L’évêque du diocèse catholique d’Auchi exprime sa tristesse face à la fréquence des attaques et enlèvements de prêtres dans son diocèse et au fait que l’autrefois paisible région d’Edo Nord, qui abrite le diocèse d’Auchi, est devenue un terrain d’absurdité où les ravisseurs opèrent à leur guise et à intervalles réguliers », déclare le prêtre catholique.

Il déplore que le diocèse nigérian « soit devenu un centre d’affaires pour les ravisseurs » et appelle le gouvernement de la nation ouest-africaine « à remédier à ces défis sécuritaires persistants dans le nord de l’État d’Edo et dans d’autres parties de l’État ».

Le père Egielewa déplore également que « le diocèse catholique d’Auchi, inauguré le 22 février 2003 et qui a récemment célébré le vingt-deuxième anniversaire de son inauguration, ait vu plus de huit de ses prêtres enlevés au cours des cinq dernières années, dont un brutalement assassiné en 2022 ».

Plus en Afrique

Le récent enlèvement du père Ekweli et du grand séminariste s’inscrit dans une série d’autres enlèvements visant des prêtres catholiques dans la nation la plus peuplée d’Afrique.

Le 6 février, le père Cornelius Manzak Damulak, membre du clergé du diocèse catholique de Shendam et étudiant à l’université Veritas d’Abuja, a été enlevé avant de s’échapper de captivité.

Plus tard, le 19 février, le père Moses Gyang Jah, de la paroisse Sainte-Marie Maijuju du diocèse de Shendam, a été enlevé avec sa nièce et le président du conseil paroissial, M. Nyam Ajiji. Ce dernier aurait été tué. Le père Jah et sa nièce n’ont toujours pas été libérés.

Plus récemment, le 22 février, le père Matthew David Dutsemi et le père Abraham Saummam ont été enlevés dans le diocèse catholique de Yola. Ils sont toujours en captivité.

Le Nigeria est confronté à une insécurité croissante depuis 2009, année où l’insurrection de Boko Haram a commencé avec pour objectif de transformer le pays en un État islamique.

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Depuis lors, ce groupe, l’un des plus grands mouvements islamistes en Afrique, a orchestré des attaques terroristes indiscriminées contre diverses cibles, notamment des groupes religieux et politiques ainsi que des civils.

La situation sécuritaire du pays s’est encore aggravée avec l’implication des éleveurs peuls, majoritairement musulmans, également appelés milice peule.

Auchi