« Un leader remarquable » : Un cardinal sud-africain rend hommage au pape et appelle à prier pour son rétablissement

Il a poursuivi : « Le Pape, un nom qui trouve son origine dans le mot latin signifiant pont, est censé être exactement cela, un pont qui unit les gens, les réconcilie, qui est capable de traverser les différences pour trouver un terrain d'entente pour le bien de l'humanité. En un sens réel, le monde lui est confié, et pas seulement l'Église catholique. »

Le Cardinal Brislin a exhorté le peuple de Dieu à réfléchir aux enseignements fondamentaux du Pape, en particulier son insistance sur la compassion, la miséricorde et la justice.

« Son message principal est celui de la compassion, la compassion de Dieu envers l'humanité et la nécessité que la compassion soit notre principe directeur. Il n'a jamais rejeté le besoin de lois et de règlements, de doctrine et d'enseignement. Il a ajouté aux lois de l'Église, appelées droit canonique », a déclaré le Cardinal Brislin.

Selon le Cardinal, le Pape François croit qu'« un peu de miséricorde peut rendre le monde moins froid et plus juste. »

Le Saint-Père, a observé le Cardinal Brislin, « a dénoncé le légalisme qui ne voit pas le véritable but de la loi et qui exclut la miséricorde et la compassion. »

L'Ordinaire local de Johannesburg, qui est également Président de la Conférence des Évêques Catholiques d'Afrique Australe (SACBC), a rappelé aux catholiques que la vraie foi ne réside pas dans les titres ou les positions, mais dans la mise en pratique de l'Évangile.

« Le Pape François a dit que si je ne suis pas un disciple, alors même en tant que Pape, je ne suis pas vraiment en train de suivre Jésus. Ce n'est pas en étant Pape, Évêque, Prêtre ou en ayant une position dans l'Église que nous sommes sauvés. C'est par le discipulat que nous ouvrons nos cœurs au salut de Dieu », a déclaré le Cardinal.

Le Cardinal sud-africain de 68 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en janvier 2007 en tant qu'Évêque du diocèse catholique de Kroonstad en Afrique du Sud, a ajouté : « Le Pape François a lancé au monde peut-être l'un des plus grands défis de notre époque, notre attitude et notre comportement envers les personnes marginalisées, celles qui sont à la périphérie. En particulier, il a pris fait et cause pour les migrants et les réfugiés, ceux qui fuient leur pays à cause de la guerre, des conflits, de la persécution ou de difficultés économiques ou climatiques. Il a combattu et s'est opposé au nationalisme étroit qui prévaut dans le monde et semble croître. »

Le Saint-Père, a poursuivi le Cardinal sud-africain, « a sensibilisé les dirigeants du monde entier non seulement sur la question des migrants, mais aussi sur des problématiques telles que le fléau de la traite des êtres humains, des systèmes économiques qui maintiennent les gens dans la servitude et la pauvreté, et qui les asservissent au système lui-même au lieu de voir le système économique comme étant au service des personnes. »

Le Cardinal Brislin a également réfléchi à l'approche pastorale du Pape François, mettant en avant l'insistance du Pape sur la proximité des prêtres avec leur peuple.

« Il a exhorté les prêtres à ne pas être inaccessibles à ceux qu'ils servent, mais à sortir, à aller vers les gens et à avoir l'odeur des brebis », a-t-il déclaré.

Le Cardinal Brislin a affirmé qu'au-delà de la justice sociale, le Pape François a attiré l'attention sur la sauvegarde de la création, liant la dégradation de l'environnement à l'injustice économique.

« Il a dénoncé la domination et la cupidité de certaines nations aux dépens des nations pauvres », a déclaré le Cardinal, notant que le Pape a « travaillé sans relâche pour s'assurer que l'Église reste au service de l'humanité plutôt que l'inverse. »

Le Cardinal Brislin a souligné que malgré les critiques, le Pape François est resté ferme dans sa mission, promouvant le message de miséricorde de l'Évangile tout en restant fidèle aux enseignements de l'Église.

« Beaucoup ont craint que ses paroles signifient qu'il souhaite altérer ou modifier la doctrine de l'Église. Mais ce n'est pas le cas. Ce qu'il veut, c'est de la compassion pour les gens, quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils se trouvent », a-t-il expliqué.

Le Cardinal Brislin a affirmé que les enseignements du Pape François ne sont pas nouveaux, mais s'inscrivent dans la longue tradition de l'Église, marqués par son témoignage personnel et sa profonde compassion.

« Tout au long de son pontificat, le Pape François, même depuis son lit de malade, s'est efforcé de promouvoir la paix, de réconcilier les nations et les peuples en guerre. Et il l'a fait sans mâcher ses mots lorsque l'injustice est évidente. Il a justement condamné les injustices du monde et tout ce qui diminue la dignité inhérente de la personne humaine », a-t-il déclaré.

Le Cardinal a imploré : « Nous confions notre Pape à Dieu et nous prions pour qu'il reçoive force et courage dans sa souffrance. Nous prions pour qu'il soit guéri et retrouve une pleine santé. Que notre Mère Marie veille sur lui et intercède pour lui avec son amour maternel, afin qu'il trouve réconfort et consolation. »

Le lundi 3 mars, le Pape François a subi deux bronchoscopies après avoir présenté « deux épisodes d'insuffisance respiratoire aiguë », a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège dans un communiqué.

Le Vatican a précisé que ces épisodes étaient dus à « une accumulation significative de mucus endobronchique et à un bronchospasme subséquent. »

Les bronchoscopies « ont été effectuées avec la nécessité d’aspirer d'abondantes sécrétions », et « la ventilation mécanique non invasive a repris dans l'après-midi », a ajouté le Vatican.