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Le pape François, « humble pêcheur d'âmes » : Le nonce apostolique en Angola parle de l'héritage du défunt pontife

Le Nonce apostolique en Angola a rendu un hommage vibrant au défunt Pape François, le qualifiant de chef de l’Église catholique qui, à l’exemple de saint François d’Assise, a recherché les âmes à la manière d’un bon pasteur marchant sur les traces de Jésus-Christ.

Dans son homélie lors de la messe de requiem en l’honneur du défunt Pape François, célébrée le lundi 28 avril, Mgr Kryspin Witold Dubiel a médité sur l’héritage du regretté Pontife, inhumé le 26 avril, le décrivant comme une voix qui résonnait dans le désert durant ses douze années de pontificat.

« Le Pape François était un humble pêcheur d’âmes qui, avec les vêtements simples d’un pasteur, a chaussé les sandales de François d’Assise pour laver les pieds du monde », a déclaré Mgr Dubiel lors de la célébration eucharistique à la paroisse de la Sainte-Famille de l’archidiocèse catholique de Luanda.

Durant le pontificat du Pape François, a-t-il poursuivi, « l’Esprit a soufflé avec force prophétique. Il a arraché les vêtements de l’indifférence. Il a dénoncé la culture du rejet et, avec une audace évangélique, a fait de l’Église un lieu de rencontre où les derniers sont les premiers, où la miséricorde n’est pas une doctrine, mais une étreinte pleine de tendresse et d’accueil. »

« Le Pape François était cette voix qui résonnait dans le désert de notre égoïsme, nous rappelant que l’Église n’est pas un lieu fermé, mais une maison paternelle », a souligné Mgr Dubiel.

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Le représentant du Saint-Père en Angola a indiqué que le pontificat du défunt Pape François a été marqué par une pédagogie des actes et des gestes.

« Par des gestes plus éloquents que les mots, il a béni les blessures de l’humanité », a-t-il affirmé.

Évoquant l’humilité du défunt Pape, le natif du diocèse catholique de Przemyśl en Pologne a souligné qu’il « embrassait les pieds des réfugiés, les pieds des périphéries placées au centre du Royaume ».

« Sa vie fut une magnificence pour les pauvres, un chant d’espérance pour ceux qui avancent ensemble dans les ombres de l’histoire », a dit Mgr Dubiel.

Faisant allusion à la disparition du Pape François, le Nonce apostolique a déclaré : « Il est vrai qu’il y a de la déception ; c’est une nouvelle à laquelle nous ne nous attendions pas. Le Pape avait affronté et surmonté de grandes crises au cours des derniers mois. Le dimanche de Pâques, nous l’avons vu parmi la foule, à l’endroit qu’il aimait tant, sur le balcon central de la Basilique, où il s’était présenté au peuple. »

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Le diplomate polonais du Vatican a indiqué que, malgré le deuil ressenti par l’Église universelle en général et par l’archidiocèse de Luanda en particulier, il convient de rester ferme dans la foi et dans l’espérance.

« Nous ne pouvons que ressentir une profonde tristesse, nous recueillir, mais aussi garder la certitude de l’espérance. Le Pape a été appelé par le Christ ressuscité à jouir de Sa présence », a affirmé le Nonce apostolique.

Selon lui, « le Pape François a vécu sa maladie sans honte, l’assumant comme une grande responsabilité, toujours avec un engagement inébranlable. Même dans les jours les plus difficiles, il a continué à travailler intensément à travers les communications, les documents et les messages, jusqu’à la toute fin. »

« Sa grande prière pour la paix et pour le respect de la dignité humaine fut son dernier message. Il a commencé son parcours au milieu du peuple et l’a terminé de la même manière, en lançant un appel à la paix. Il s’est inlassablement efforcé de restaurer des conditions de liberté et de justice dans le monde afin de préserver la dignité de chaque être humain », a dit Mgr Dubiel.

Il a ajouté que « le message que le Pape François a voulu laisser est celui d’une Église toujours plus ouverte et participative, une Église qui écoute les pauvres et les implique dans les processus de bien, afin que la culture devienne un instrument de progrès pour l’Église comme pour la société. »

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Plutôt que de pleurer, Mgr Dubiel a invité le peuple de Dieu en Angola à bénir et remercier Dieu pour le « signe prophétique » que représentait le défunt Pape François.

« Aujourd’hui, en tant qu’Église particulière d’Angola, nous bénissons le Père pour ce signe prophétique de notre temps. Nos cœurs débordent de gratitude pour tant de tendresse et de sollicitude envers notre peuple », a-t-il affirmé.

Le défunt Pape François est décédé le lundi de Pâques, 21 avril, à l’âge de 88 ans ; il a été inhumé le 26 avril dans sa « bien-aimée » Basilique papale Sainte-Marie-Majeure, comme il l’avait exprimé dans son testament. Il avait été victime d’un AVC, suivi d’un coma et d’un effondrement cardiovasculaire irréversible. Le défunt Pontife souffrait également d’une double pneumonie et d’une infection respiratoire.

Alors que l’Église entre dans la phase finale de préparation à l’élection de son 267ᵉ Pape, le Collège des Cardinaux a annoncé, le lundi 26 avril, que le conclave pour élire le successeur du Pape François débutera le 7 mai.

João Vissesse