Nsukka, 01 mai, 2025 / 10:46 (ACI Africa).
Le décès du pape François, survenu le lundi de Pâques 21 avril, est une grande perte personnelle, a déclaré Mgr Godfrey Igwebuike Onah, de l’Église catholique du diocèse de Nsukka au Nigeria.
Dans un message vidéo publié sur sa page Facebook le lundi 28 avril, Mgr Onah revient sur la place particulière qu’occupait le défunt Souverain Pontife dans sa vie, à bien des égards.
« La mort du pape François est une perte personnelle pour moi. Ce n’est pas seulement que le Pape soit décédé, mais le pape François a une signification spéciale pour moi à plusieurs niveaux », déclare-t-il dans l’enregistrement de son hommage prononcé lors de la messe de requiem pour le défunt Saint-Père, qu’il a présidée le 25 avril dans son diocèse épiscopal.
Il se souvient avoir été parmi les premiers évêques nommés par le pape François au début de son pontificat qui aura duré un peu plus de douze ans : « Il ne s’agit pas seulement du fait qu’il m’ait nommé évêque. J’ai été le premier évêque qu’il a nommé en Afrique, et parmi les tout premiers qu’il a nommés dans le monde. »
« Je n’oublierai jamais ma première audience avec lui après ma nomination », se souvient l’Ordinaire du diocèse de Nsukka, avant d’évoquer ses rencontres avec le défunt Pontife, inhumé le 26 avril à la Basilique papale Sainte-Marie-Majeure.
« En me serrant chaleureusement les mains avec les deux siennes, il a rappelé que j’étais engagé à l’Université pontificale Urbanienne, juste sur la colline proche du Vatican et, me regardant droit dans les yeux, il m’a dit en italien : “Non ti spaventare”, c’est-à-dire : “N’aie pas peur.” »
Âgé de 68 ans, Mgr Onah est à la tête du diocèse de Nsukka depuis sa consécration épiscopale en juillet 2013. Il attribue son courage à ces mots du pape François, qui l’a nommé évêque le 13 avril 2013.
« Parfois, les gens pensent que l’évêque prend trop de risques », confie-t-il, avant de révéler la source de son courage dans son ministère épiscopal : « L’homme qui m’a nommé, qui a parlé au nom du Christ, m’a dit de ne pas avoir peur, et je n’ai peur de rien. »
Il ajoute : « Mes prêtres savent que je leur ai déjà demandé de préparer ma dernière demeure dans la crypte de la cathédrale. »
L’évêque nigérian se souvient aussi que, lors de leurs rencontres ultérieures, le pape François lui prêtait toujours une oreille attentive et témoignait de sa solidarité spirituelle envers le peuple de Dieu dans le diocèse de Nsukka.
« Chaque fois que je le rencontrais, je mettais ma bouche tout près de son oreille pour lui chuchoter quelque chose, et c’était toujours une assurance de prière, une demande pour ses prières et bénédictions pour les prêtres, les religieux et les fidèles laïcs du diocèse de Nsukka, et il promettait toujours de le faire », raconte-t-il.
Mgr Onah indique que sa dernière audience avec le pape François a eu lieu « en juin 2024 », durant laquelle, après avoir délivré son message habituel, il a transmis les salutations de sa mère au Saint-Père, qui lui a offert en retour un chapelet spécial.
« Il m’a demandé : “Quel âge a ta mère ?” Je lui ai dit : environ 90 ans. Il m’avait déjà donné un chapelet pour moi-même ; puis il a demandé un chapelet spécial, me l’a remis et a dit : “C’est pour ta mère.” Ce furent les derniers mots que le pape François m’a adressés personnellement », a déclaré l’évêque.
Dans son message du 25 avril, l’évêque nigérian met en garde contre la tendance à ne voir que les défauts des autres : « Si tu regardes de près la vie de ton frère ou de ta sœur, tu trouveras quelque chose pour remercier Dieu et pour imiter. Arrête de ne regarder que ce qu’il ne fait pas bien. »
« Vous aussi, vous êtes appelés à la sainteté », rappelle-t-il au peuple de Dieu dans son diocèse, faisant écho à l’invitation à la sainteté du pape François, en insistant sur le fait que « la meilleure manière de se souvenir des défunts est de promouvoir les valeurs pour lesquelles ils ont vécu ».

