Dans le dialogue entre Jésus et Pierre, Jésus utilise « le verbe aimer, un mot fort, tandis que Pierre, conscient de la trahison, répond par l'expression moins exigeante “prendre soin”, et la troisième fois, Jésus lui-même utilise l'expression prendre soin, s'adaptant à la faiblesse de l'apôtre », a déclaré le cardinal.
Citant le pape Benoît XVI, M. Mamberti a noté que même si Pierre savait que Jésus était satisfait de son « pauvre amour, le seul dont il [était] capable. ... C'est précisément cet ajustement divin qui donne de l'espoir au disciple ».
À partir de ce moment-là, Pierre a suivi le Seigneur avec une conscience aiguë de sa propre fragilité, mais il ne s'est pas découragé, a déclaré M. Mamberti, car il savait que le Seigneur était à ses côtés.

Mgr Mamberti a ensuite cité saint Jean-Paul II, qui a déclaré à propos du passage de l'Évangile que « chaque jour, le même dialogue entre Jésus et Pierre se déroule dans mon cœur. Lui, bien que conscient de ma fragilité humaine, m'encourage à répondre avec confiance comme Pierre : « Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t'aime » (Jn 21,17) ».
« Nous avons tous admiré combien le pape François, animé par l'amour du Seigneur et porté par sa grâce, a été fidèle à sa mission jusqu'à l'extrême consommation de ses forces », a poursuivi M. Mamberti.
Faisant allusion à la première lecture du jour, tirée des Actes des Apôtres, M. Mamberti a déclaré que le pape François « a rappelé aux puissants que nous devons obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes et a annoncé à toute l'humanité la joie de l'Évangile, le Père miséricordieux, le Christ sauveur. Il l'a fait dans son magistère, dans ses voyages, dans ses gestes, dans son style de vie. »
Le cardinal a rappelé qu'il était proche du pape François le dimanche de Pâques, le 20 avril, lorsque le Saint-Père a donné sa dernière bénédiction « urbi et orbi » devant les foules rassemblées sur la place Saint-Pierre, un jour avant son décès.
M. Mamberti a déclaré avoir été témoin de la « souffrance du pape François, mais surtout de son courage et de sa détermination à servir le peuple de Dieu jusqu'au bout ».
Notant que l'adoration est « une dimension essentielle de la mission de l'Église et de la vie des fidèles », M. Mamberti a observé que « cette capacité d'adoration n'était pas difficile à reconnaître chez le pape François ».
« Sa vie pastorale intense, ses innombrables réunions, étaient fondées sur les longs moments de prière que la discipline ignatienne avait imprimés en lui », a-t-il déclaré.