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Les évêques catholiques d'Afrique australe saluent l'élection du pape Léon XIV comme « historique »

Les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) ont salué l'élection du Pape Léon XIV et l'ont qualifiée d'« historique ».

Dans une déclaration transmise à ACI Afrique peu après la publication de l'élection de Robert Francis Cardinal Prevost comme 267ème Pontife le 8 mai, les membres de la SACBC s'engagent à soutenir le nouveau Saint Père à qui ils adressent leurs « sincères félicitations ».

« Dans un esprit d'unité et de foi, les évêques expriment leur profonde gratitude à Sa Sainteté pour avoir accepté l'immense responsabilité de paître l'Église universelle », déclarent les évêques catholiques des trois nations.

L'élection du pape Léon XIV est « historique, car c'est la première fois qu'un pontife vient des États-Unis », affirment les évêques catholiques du Botswana, de l'Eswatini et de l'Afrique du Sud.

Ils soulignent les antécédents du nouveau pontife : « Né à Chicago, le pape Léon XIV a une riche expérience du travail missionnaire, notamment au Pérou, et a occupé des fonctions importantes au Vatican, notamment en tant que chef du Dicastère pour les évêques ».

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Dans son premier discours en tant que pape, cet Américain de 69 ans, membre de l'Ordre de Saint-Augustin, a demandé au peuple de Dieu d'aider l'Église à construire des ponts par le dialogue et la rencontre, en œuvrant pour l'unité et la paix.

« La paix soit avec vous tous. Chers frères et sœurs, c'est la première salutation du Christ ressuscité, le Bon Pasteur, qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que cette salutation de paix entre dans votre cœur, atteigne vos familles et tous les hommes, où qu'ils soient, tous les peuples, toute la terre. La paix soit avec vous », a déclaré le Saint-Père dans son discours aux personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre le 8 mai.

La paix du Christ ressuscité, a-t-il ajouté, est une « paix désarmante, humble et persévérante » qui vient de Dieu, un Dieu qui « nous aime tous inconditionnellement ».

Dans leur déclaration du 8 mai, les membres de la SACBC s'expriment sur le premier discours du pape Léon XIV, notant que son « message de paix résonne profondément avec la SACBC, qui reconnaît l'appel du pape à être des artisans de paix et des bâtisseurs de ponts dans un monde qui aspire à la réconciliation et à l'unité ».

« La SACBC promet un soutien indéfectible et assure le Pape Léon XIV de ses prières constantes », ajoutent-ils. “Reconnaissant les défis qui nous attendent, les évêques prient pour que le Saint-Père place sa confiance dans le Seigneur, qui l'a choisi et lui promet d'être toujours avec lui”.

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Dans la déclaration d'une page signée par le premier vice-président de la SACBC, l'archevêque Zolile Peter Mpambani, les évêques catholiques du Botswana, de l'Eswatini et de l'Afrique du Sud prient Dieu d'accorder au pape Léon XIV « la sagesse, le courage et la force de semer la paix dont il a parlé dans ses premiers mots en tant que pape ».

Les membres de la SACBC expriment également l'espoir que le leadership du pape Léon XIV « apportera une plus grande unité au sein de l'Église, approfondira la foi du peuple de Dieu, et offrira des conseils à des millions de personnes à travers le monde en ces temps cruciaux ».

Ils s'engagent à « marcher aux côtés du Saint-Père, en se tenant la main dans la solidarité, pour renforcer l'esprit de synodalité et promouvoir la paix dans le monde ».

« Invoquant l'intercession de la Vierge Marie, de saint Joseph et des saints Pierre, Paul et Augustin, la SACBC prie pour que Dieu tout-puissant bénisse et protège le pape Léon XIV », implorent les évêques catholiques en faveur du nouveau pontife élu, un augustinien.

Le président du Comité épiscopal panafricain pour la communication sociale (CEPACS), qui représente le Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) dans l'apostolat de la communication de l'Église en Afrique, a salué l'élection du pape Léon XIV.

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« Nous célébrons le nouveau Pape Léon XIV. Bienvenue dans une Église catholique qui n'a pas peur de prendre une nouvelle direction sous la conduite de l'Esprit Saint en élisant pour la première fois un pape américain et un augustinien pour marcher dans les pas du patriarche et du maître, fidèle à l'enseignement de Jésus-Christ », a déclaré Mgr Emmanuel Adetoyese Badejo, évêque du diocèse catholique d'Oyo au Nigeria, dans un message transmis à ACI Afrique le 8 mai.

Mgr Badejo reconnaît la richesse de l'histoire du nouveau souverain pontife : « Il n'a pas oublié la Vierge Marie non plus... C'est un mélange sain d'Amérique, de Pérou et de patriarche africain. Augustin ».

« Dieu s'épanouit dans les surprises impressionnantes. Et Dieu a encore d'autres surprises à venir, je pense.... Alléluia au Seigneur victorieux », déclare l'évêque catholique nigérian.

Le nouveau souverain pontife est né le 14 septembre 1955 à Chicago, aux États-Unis, de Louis Marius Prevost, d'origine française et italienne, et de Mildred Martínez, d'origine espagnole ; il a deux frères, Louis Martín et John Joseph.

Il a étudié à l'Augustinian Minor Seminary dans le Michigan et a obtenu, en 1977, une licence en mathématiques à l'université Villanova en Pennsylvanie.

Il a été admis au noviciat de l'OSE à Saint-Louis, dans la province de Notre-Dame du Bon Conseil de Chicago, en septembre 1977 et a fait sa première profession en septembre 1978. En août 1981, il a fait sa profession perpétuelle.

Il a été ordonné prêtre en juin 1982 à Rome, au Collège des Augustins de Sainte Monique, par Mgr Jean Jadot, alors pro-président du Secrétariat pour les non-chrétiens, puis du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et actuellement du Dicastère pour le dialogue interreligieux.

Le titulaire d'une maîtrise en théologie de la Catholic Theological Union de Chicago a obtenu sa licence en droit canonique à l'université pontificale Saint-Thomas d'Aquin (Angelicum) de Rome en 1984.

En 1987, après avoir soutenu avec succès sa thèse sur « Le rôle du prieur local dans l'Ordre de Saint Augustin », il a obtenu son doctorat en droit canonique de la même université pontificale basée à Rome.

Pendant qu'il travaillait sur sa thèse de doctorat, il a été envoyé à la mission augustinienne de Chulucanas, Piura, Pérou (1985-1986).

Il a été nommé directeur des vocations et directeur des missions de la province augustinienne « Mother of Good Counsel » à Olympia Fields, Illinois (USA) avant d'être à nouveau envoyé au Pérou, rejoignant la mission de Trujillo en tant que directeur du projet de formation conjointe pour les candidats augustiniens des vicariats de Chulucanas, Iquitos et Apurímac.

Pendant 11 ans, il a été prieur de la communauté (1988-1992), directeur de la formation (1988-1998) et instructeur des profès (1992-1998). Dans l'archidiocèse de Trujillo, il a été vicaire judiciaire (1989-1998) et professeur de droit canonique, de patristique et de théologie morale au grand séminaire « San Carlos y San Marcelo ».

Il a également assumé la charge pastorale de Notre Dame Mère de l'Église, devenue plus tard la paroisse de Sainte Rita (1988-1999), dans une banlieue pauvre de la ville ; il a également été administrateur de la paroisse de Notre Dame de Monserrat (1992-1999).

En 1999, il a été élu prieur provincial des Augustins de « Mother of Good Counsel » à Chicago. Deux ans et demi plus tard, le chapitre général ordinaire des Augustins l'a élu prieur général et l'a reconfirmé en 2007 pour un second mandat qui s'est achevé en 2013.

En octobre 2013, il est retourné dans la province de Chicago de l'OSE, où il a exercé les fonctions de directeur de la formation au couvent Saint-Augustin, de premier conseiller et de vicaire provincial, jusqu'en novembre 2014, date à laquelle le défunt pape François l'a nommé administrateur apostolique du diocèse catholique de Chiclayo au Pérou, l'élevant à la dignité épiscopale et à celle d'évêque titulaire de Sufar.

Il a adopté comme devise épiscopale « In Illo uno unum », des mots de Saint Augustin dans un sermon sur le Psaume 127 expliquant que « bien que nous, chrétiens, soyons nombreux, dans l'unique Christ, nous sommes un ».

Alors qu'il était en poste au Pérou, le défunt pape François l'a nommé membre du dicastère pour le clergé en 2019, puis membre du dicastère pour les évêques en 2020.

En 2023, le défunt pape François l'a nommé préfet du dicastère pour les évêques. À ce titre, il a joué un rôle clé dans le processus de sélection des Ordinaires locaux dans le monde entier et dans l'enquête sur les allégations contre les évêques.

En 2023, il a parlé à Vatican News de ce qu'il considérait comme le « portrait d'un évêque ».

« Nous sommes souvent préoccupés par l'enseignement de la doctrine, la manière de vivre notre foi, mais nous risquons d'oublier que notre première tâche est d'enseigner ce que signifie connaître Jésus-Christ et de témoigner de notre proximité avec le Seigneur », a-t-il déclaré à Vatican News.

« Cela vient en premier : communiquer la beauté de la foi, la beauté et la joie de connaître Jésus », a-t-il ajouté, ajoutant : »Cela signifie que nous le vivons nous-mêmes et que nous partageons cette expérience. »

Le défunt pape François l'a créé cardinal lors du consistoire de septembre 2023. Le mois suivant, il est nommé membre de plusieurs dicastères, notamment pour l'évangélisation (section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières), pour la doctrine de la foi, pour les Églises orientales, pour le clergé, pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, pour la culture et l'éducation, pour les textes législatifs et pour la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican.

Le 6 février, le défunt pape François l'a promu dans l'Ordre des évêques, lui accordant le titre d'Église suburbicaire d'Albano.

Le 3 mars, lorsque le défunt pape François a été admis à l'hôpital Gemelli, il a présidé le rosaire pour la santé de son prédécesseur sur la place Saint-Pierre.

Son prédécesseur, le défunt pape François, est décédé le lundi de Pâques 21 avril. Il a été inhumé le 26 avril dans sa « bien-aimée » basilique papale Sainte-Marie-Majeure, comme il l'avait expliqué dans son testament.

La cérémonie d'inhumation du 26 avril a été décrite comme un adieu global à un humble berger, qui a été à la tête de l'Église catholique pendant un peu plus de 12 ans.

Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.