Cité du Vatican, 30 mai, 2025 / 4:18 (ACI Africa).
Une cour d'appel de la ville égyptienne d'Ismaïlia a statué que les moines du monastère Sainte-Catherine, dans la péninsule du Sinaï, avaient le droit d'utiliser le monastère et les sites du patrimoine religieux qui l'entourent. Toutefois, le tribunal a également réaffirmé que ces sites restaient la propriété de l'État et faisaient partie du domaine public égyptien.
Cette décision a suscité de vives inquiétudes au sein de l'Église orthodoxe grecque, qui a dénoncé ce qu'elle a décrit comme « une tentative de modifier un système en place depuis 15 siècles ».
En revanche, l'État égyptien s'est montré rassurant quant au statut du monastère.
Sa Béatitude Ieronymos II, archevêque d'Athènes et de toute la Grèce, a condamné le verdict comme une grave violation des libertés humaines, en particulier religieuses, déclarant que le monastère « subit une grande épreuve qui rappelle les périodes les plus sombres de l'histoire ».

Dans une déclaration officielle, l'archevêque a lancé un avertissement : « Les biens du monastère sont saisis et confisqués. Ce phare spirituel de l'orthodoxie et de l'hellénisme est aujourd'hui confronté à une véritable menace pour son existence. C'est avec une profonde tristesse et une grande indignation que j'appelle le gouvernement grec et les organismes internationaux à reconnaître l'ampleur de ce danger et à prendre des mesures urgentes pour sauvegarder les libertés religieuses fondamentales dans le monastère sacré du Sinaï ».



