Nairobi, 03 juin, 2025 / 11:27 (ACI Africa).
Les communautés de la vallée de Kerio au Kenya, infestée de bandits et où le Père Allois Cheruiyot Bett a été assassiné, ont davantage de points qui les unissent que de facteurs qui les divisent, a déclaré l’évêque du diocèse catholique d’Eldoret, en charge de cette région.
Dans un appel empreint d’émotion en marge de la messe de requiem du Père Allois le lundi 2 juin, Mgr Dominic Kimengich a affirmé que, s’il n’y avait qu’une seule chose qui unit les habitants de la vallée de Kerio, c’est bien la langue. Il a lancé un appel à mettre fin aux décennies de violence et de divisions qui secouent cette région.
« Nous parlons la même langue… Alors, qu’est-ce que c’est ? Où est le problème ? », a interrogé Mgr Kimengich. Il a ajouté : « Ne pouvons-nous pas nous asseoir et être sérieux une bonne fois pour toutes ? »
La vallée de Kerio est la région où le Père Allois était prêtre responsable de la nouvelle paroisse Saint Matthias Mulumba Tot du diocèse d’Eldoret, avant d’être brutalement assassiné le 22 mai.
La mort du jeune prêtre reste entourée de mystère, beaucoup l’associant à des enquêtes policières sur le banditisme dans la région. Selon un article publié le 25 mai par le journal The Standard, des agents de la Direction des enquêtes criminelles (DCI) du Kenya s’étaient rendus à la paroisse pour rencontrer le prêtre catholique deux jours de suite avant sa mort. Les agresseurs du Père Allois l’ont attaqué par surprise alors qu’il descendait d’une colline après avoir célébré la messe avec les membres d’une petite communauté chrétienne (PCC).


