Le pape Léon XIV et le président de la Guinée équatoriale ont discuté du rôle de l'Église catholique dans l'éducation

La première audience officielle du pape Léon XIV avec un président africain intervient à un moment où le continent africain est aux prises avec les effets de violents conflits en Afrique occidentale, en Afrique centrale et dans certains pays de la Corne de l'Afrique.

Le 17 mars, la responsable de la programmation au Denis Hurley Peace Institute (DHPI) de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC), Reabetswe Tloubatla, a déclaré à ACI Africa dans une interview qu'avec l'avancée des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) en RDC et les gains importants déjà réalisés dans la partie orientale riche en minerais, le pays risquait un « effondrement complet ».

Selon elle, cela entraînerait un afflux de réfugiés vers d'autres pays africains. Cela exercerait à son tour une forte pression sur les pays d'accueil, soulignant qu'il est dans l'intérêt des autres pays africains de veiller à ce que la guerre en cours en RDC cesse et que le pays retrouve sa stabilité.

« La RDC est l'un des plus grands pays producteurs de réfugiés en Afrique. Si la situation actuelle évolue mal, de nombreuses personnes devront fuir et devenir réfugiées dans les pays voisins », a averti Mme Tloubatla.

La guerre civile au Soudan, qui a débuté en avril 2023, oppose les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF), dirigées par deux généraux rivaux, et a fait des milliers de morts et des millions de déplacés.

Au Nigeria, en Afrique de l'Ouest, les incidents de conflits violents se sont poursuivis sans relâche. Le 4 juin, Mgr Wilfred Chikpa Anagbe, évêque du diocèse catholique de Makurdi, a dénoncé les attaques meurtrières qui se poursuivent dans son évêché, les qualifiant de « génocide ».

Mgr Anagbe, dont le diocèse a été contraint de fermer 17 paroisses depuis 2018, a décrit le conflit en cours comme « faisant partie d'une campagne systématique de conquête territoriale et de persécution religieuse visant les communautés chrétiennes de l'État de Benue au Nigeria ».

Ce membre nigérian des Fils Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie (CMF/Clarétains) s'est exprimé ouvertement sur la recrudescence de la violence dans l'État de Benue.

Le 12 mars, il a lancé un appel passionné aux États-Unis pour qu'ils redésignent le Nigeria comme pays particulièrement préoccupant (CPC) en raison de l'augmentation des attaques islamistes contre les chrétiens dans le pays.

« Dieu peut changer même les personnes les plus endurcies. Ceux qui meurent mourront. Ceux qui vivent raconteront l'histoire », a déclaré Mgr Anagbe à ACI Africa lors d'une interview le 4 juin.

Il a ajouté : « Nous continuerons à prier et à demander à Dieu de nous guider. Dieu est la source de toute civilisation. Il ne nous décevra jamais. »