Lome, 02 juillet, 2025 / 10:59 (ACI Africa).
Les membres de la Conférence épiscopale du Togo (CET) ont dénoncé les violences policières contre les manifestants qui, selon eux, sont descendus dans la rue pour réclamer la démission du président du pays, Faure Gnassingbé, à la suite de modifications constitutionnelles susceptibles de prolonger indéfiniment son mandat.
Dans une déclaration publiée à l'issue de leur 139e session ordinaire, les évêques catholiques se sont exprimés sur les manifestations qui ont eu lieu du 26 au 28 juin à Lomé, la capitale du Togo, et qui ont fait au moins sept morts et causé d'importants dégâts matériels.
« Ayant suivi avec une profonde inquiétude, une grande détresse et une grande tristesse les événements douloureux qui ont marqué les journées des 26, 27 et 28 juin, à la lumière d'actes d'une gravité sans précédent, nous condamnons fermement ces actes de violence inacceptables et intolérables, quels qu'en soient l'origine, les auteurs ou la justification », déclarent les évêques dans le communiqué communiqué à ACI Africa le mercredi 2 juillet.
Les évêques catholiques du Togo critiquent la manière dont la police a traité les manifestants, affirmant qu'« un usage aussi disproportionné de la force pour réprimer une manifestation, même illégale, est tout simplement inacceptable ».
« Nous appelons les auteurs de ces actes répréhensibles à se repentir. Qu'ils n'oublient pas que les cris des innocents sont des lamentations qui montent jusqu'à Dieu. Nous réaffirmons le caractère sacré de toute vie humaine et la dignité inaliénable de la personne humaine », ajoutent-ils.