Pour ces militants, le vote du président Ruto « n’avait rien à voir avec la protection contre la violence, mais visait à donner plus de pouvoir à l’ONU et aux activistes LGBT pour faire pression sur des pays comme le Kenya » afin qu’ils adoptent des idéologies et des pratiques étrangères.
Plus précisément, ils affirment que ce vote accorde au mandat SOGI et aux militants LGBT l’autorité de faire pression en faveur de la légalisation des unions homosexuelles, de la promotion de « l’idéologie de l’identité de genre dans les écoles » et du silence imposé « aux valeurs religieuses et culturelles qui ne s’alignent pas sur les normes LGBT occidentales ».
La résolution prolongeant le mandat SOGI de trois années supplémentaires a été adoptée par 29 voix pour, 15 contre et 3 abstentions. Le Kenya s’est joint aux pays comme le Chili, l’Allemagne et l’Afrique du Sud pour voter en faveur du mandat, tandis que plusieurs pays africains, dont le Qatar, s’y sont opposés.
Le président Ruto, qui a déjà affirmé publiquement son identité chrétienne, n’a pas encore réagi officiellement à la pétition.
Avec une date limite fixée au mercredi 9 juillet à midi, les militants catholiques espèrent que le président kényan « publiera une déclaration officielle aux Nations Unies, désavouant ce vote et affirmant clairement qu’il ne reflète pas la volonté du peuple kényan ».
« Si le président Ruto ne réagit pas, ce vote restera enregistré comme un soutien officiel du Kenya à l’agenda LGBT. Cela signifie que les groupes activistes, les bailleurs de fonds internationaux et les responsables de l’ONU s’en serviront pour attaquer vos valeurs, vos lois et l’avenir de vos enfants », lit-on dans la pétition lancée le mardi 8 juillet.
Dans une lettre adressée au président Ruto et publiée avec la pétition, les militants catholiques déclarent que les signataires « expriment leur profonde indignation et leur vive inquiétude face au vote du Kenya » au CDH.
« Ce vote a été exprimé sans consultation publique et sans le consentement du peuple kényan. Il va à l’encontre de notre Constitution, qui affirme clairement que la famille est l’unité naturelle et fondamentale de la société, et rejette les idéologies qui menacent notre tissu culturel, religieux et moral », déplorent-ils.
Ils ajoutent : « Nous sommes peinés, déçus et en colère que le nom du Kenya soit désormais utilisé pour cautionner des politiques qui mettent en danger nos enfants, redéfinissent nos familles et ouvrent la porte à un contrôle idéologique étranger. »
« Nous surveillons. Nous prions. Et nous attendons des actions. Votre devoir est de défendre l’identité du Kenya — et non de la céder à huis clos à Genève », écrivent-ils, avant de conclure : « Retirez le soutien du Kenya. Clarifiez ce vote. Protégez l’âme de notre nation. »