Advertisement

Kenya: Un archevêque catholique dénonce les tenues vestimentaires inappropriées pour les chrétiens

Les chrétiens au Kenya ont été mis en garde contre des tenues vestimentaires inappropriées susceptibles d’attirer indûment l’attention sur la personne et de distraire les autres.

Dans un enregistrement audio obtenu par ACI Afrique le 17 juillet, Mgr Anthony Muheria, archevêque de l’archidiocèse catholique de Nyeri, dénonce l’obsession pour la mode, affirmant que les chrétiens préoccupés par les “tendances vestimentaires” ont compromis leur dignité.

« Nous, chrétiens du Kenya et personnes de bonne volonté, nous nous sommes laissés dominer par la mode — par ceux qui conçoivent et imposent les tendances vestimentaires. C’est là que nous avons perdu notre dignité. Nous avons perdu le respect de nous-mêmes dans la manière dont nous nous habillons aujourd’hui », déclare Mgr Muheria.

Il invite les chrétiens à un examen de conscience : « Nous devons nous poser la question : Est-ce que j’honore mon corps et l’Église du Christ par ce que je porte ? »

Le prélat kényan, membre de l’Opus Dei, dénonce les tenues inappropriées dans les lieux de culte, notamment le port de sandales pendant la messe et les t-shirts avec des messages sexuels, parmi d'autres indécences.

Advertisement

« Même nous, les aînés, les hommes, au lieu de porter des vêtements respectables qui reflètent la beauté et la dignité, nous nous habillons comme si nous allions quelque part sans aucun sens du respect », regrette-t-il, ajoutant que les femmes sont les plus visées par chaque nouvelle tendance de la mode.

L’Ordinaire du lieu de l’archidiocèse de Nyeri, qui est aussi vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), déplore que les vêtements révélateurs soient devenus la norme, à tel point que « même si nous sommes techniquement couverts, les vêtements ne préservent plus la dignité ».

« Au lieu d’aider les autres à voir votre respectabilité, ces vêtements attirent l’attention et provoquent des pensées impures chez les autres », ajoute-t-il, avant de préciser : « Ces tenues ne semblent pas être des vêtements, mais plutôt un moyen de se mettre en valeur — d’attirer les regards et de provoquer la convoitise. »

Ces regards peuvent conduire d'autres au péché, souligne Mgr Muheria dans cet enregistrement audio d’un peu moins de 10 minutes publié sur YouTube. Il poursuit : « En tant que femmes, nous devons commencer à nous conseiller mutuellement. Si la mode actuelle ne promeut pas la décence, alors nous ne devons pas la suivre aveuglément. »

« Les femmes ont une responsabilité particulière pour faire honneur à la communauté. Si une jeune fille porte une robe déchirée ou un vêtement trop révélateur, si cela attire l’attention de manière inappropriée, alors ce n’est pas une tenue convenable », affirme-t-il.

Plus en Afrique

Dans l’enregistrement intitulé Tujadiliane na Vijana Wete (Dialoguons avec nos jeunes), Mgr Muheria exhorte les parents à être en première ligne dans la promotion d’une tenue vestimentaire décente. Il dit : « Prenez le temps de parler à vos enfants, des tout-petits aux jeunes. Apprenez-leur pourquoi il est important de se respecter, de porter des vêtements qui préservent la dignité. »

« Ne cherchons pas à nous exhiber ou à nous enorgueillir d’une nudité partiellement couverte qui en révèle encore trop. Je prie pour que Dieu restaure la dignité dans nos vies. En fin de compte, lorsque nous nous respectons, Dieu nous bénira assurément, et alors, la pureté de l’âme, du corps et de la pensée habitera en nous, avec les bénédictions du Dieu Tout-Puissant », dit-il encore dans l’enregistrement.

Il appelle à un retour à la discipline chrétienne. « Aujourd’hui, je vous demande de prier Dieu. Tout comme Jésus est entré un jour dans le temple et en a chassé ceux qui vendaient sans respect, qu’Il purifie aussi nos cœurs du désir de parader nos corps devant les autres », affirme Mgr Muheria.

« Que le Christ éloigne cette tentation et la chasse loin de nous, afin que nous puissions restaurer la dignité — tant dans notre manière de nous habiller pour l’église que dans la manière dont nous nous présentons en public », implore-t-il.

Silas Isenjia