L'Afrique, « l’Église continentale à la croissance la plus rapide au monde » : un archevêque catholique

« En raison de l’immense potentiel humain et naturel de l’Afrique, le continent est devenu le théâtre d’intérêts géopolitiques et économiques, ainsi que de guerres par procuration et de conflits. Ces réalités doivent être prises en compte dans l’élan missionnaire de l’Église en Afrique », a-t-il affirmé.

Placée sous le thème « Le Christ, Source d’espérance, de réconciliation et de paix », la 20e Assemblée plénière du SCEAM vise à poursuivre les résolutions adoptées lors de la précédente assemblée en juillet 2022.

Selon le programme communiqué à ACI Africa par le secrétariat du SCEAM, l’assemblée plénière, prévue du 30 juillet au 4 août, comprend des rapports des présidents du SCEAM et des conférences régionales, la présentation de documents, des messages de solidarité de la part des partenaires, ainsi qu’une session à huis clos pour les évêques et secrétaires du SCEAM.

Mgr Palmer-Buckle a rappelé que les assemblées plénières successives du SCEAM ont permis à des centaines d’évêques de participer à des pèlerinages et à des visites pastorales. Ces rencontres, a-t-il dit, offrent une occasion de vivre pleinement l’appartenance à l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique – depuis le niveau local jusqu’aux dimensions régionales, continentales, intercontinentales et universelles.

Il a expliqué que le choix des thèmes au cours des quelque 55 années d’existence du SCEAM a été motivé par des défis ecclésiologiques ou pastoraux liés à l’évangélisation et au développement de l’Église universelle, ou par le contexte géopolitique ou socio-culturel de l’Afrique.

Âgé de 74 ans, Mgr Palmer-Buckle, évêque depuis 1993, a insisté sur le fait que le SCEAM doit désormais devenir un nom familier pour toute l’Église-Famille de Dieu en Afrique. Il a exhorté les évêques africains à s’investir pleinement dans la croissance de l’Église, en l’exportant au-delà des frontières du continent.

Il a plaidé pour un engagement renouvelé en faveur de la recherche académique et des études théologiques, qui devraient, selon lui, être intégrées dans la formation ecclésiastique dans les séminaires.

L’archevêque a appelé l’Église en Afrique à embrasser pleinement sa vocation missionnaire dans l’Église universelle, en partageant ses ressources en vocations, son dynamisme et sa créativité. Il a estimé qu’il était temps pour l’Église africaine de reconnaître son rôle prophétique et d’agir avec détermination, dans l’esprit d’Ubuntu et de la synodalité.

« À l’heure de la sécularisation, de la déchristianisation et du déclin de l’Église chrétienne en Occident, tandis que l’Afrique connaît une croissance phénoménale dans la foi chrétienne et les vocations, je crois qu’il est temps pour le SCEAM et l’Église en Afrique de s’unir », a-t-il affirmé.

Encourageant les dirigeants de l’Église africaine à partager généreusement leurs dons avec l’Église mondiale, il a déclaré : « Comme les rois mages, offrons nos richesses humaines, matérielles et spirituelles. Nous avons beaucoup à offrir. »

Mgr Palmer-Buckle a invité les fidèles catholiques d’Afrique à redécouvrir leur vocation unique et à répondre à l’appel de l’Esprit pour soutenir l’Église, en comprenant que Dieu a toujours eu un dessein pour l’Église en Afrique.

« Malgré les immenses défis, nous sommes appelés à être des missionnaires pour nous-mêmes et pour l’Église universelle, à incarner un christianisme africain, et à faire rayonner l’expérience africaine du Christ au monde entier », a-t-il affirmé.

Citant une prière du pape Benoît XVI pour l’Afrique, il a conclu : « Que l’Église catholique en Afrique soit toujours l’un des poumons spirituels de l’humanité, et qu’elle devienne chaque jour une bénédiction toujours plus grande pour le noble continent africain et pour le monde entier. »

« Que ce soit là notre mission pour les 25 années à venir ! »