« Ce qui semble unique cette fois-ci, c’est l’absence d’imposition de modèles standardisés de stabilisation venant de l’extérieur qui, bien que porteurs de bonnes intentions, reposaient souvent sur des processus incitatifs ou des mécanismes de sanctions imposés par des acteurs étrangers », a expliqué le Nonce.
Il a précisé que l’accord a été le fruit d’un « multilogue consultatif » prenant en compte les préoccupations politiques, sécuritaires et économiques de Kigali et de Kinshasa.
« L’apport africain dans ce processus reflète l’appel du président Kagame à des ‘solutions africaines aux problèmes africains’. La paix est le ‘dividende’, le fondement de tout véritable progrès, dans l’intérêt de tous », a-t-il souligné.
Placée sous le thème : « Le Christ, source d’espérance, de réconciliation et de paix », la 20ᵉ Assemblée plénière du SCEAM vise à faire progresser les engagements définis lors de la 19ᵉ Assemblée, tenue en juillet 2022.
Dans leur rapport présenté le 31 juillet, les membres du SCEAM ont mis en lumière les réalisations accomplies ces trois dernières années, en particulier les efforts de dialogue pour la paix, de suivi électoral et de médiation dans des zones de conflit, menés par la Commission Justice, Paix et Développement (CJPD).
Le représentant du Pape au Rwanda a souligné l’engagement de l’Église en Afrique à contribuer à ces dynamiques de paix.
« Le SCEAM complète les solutions politiques actuelles par une sensibilisation sociale à la paix selon l’Évangile », a-t-il affirmé. « L’Église catholique en Afrique soutient les efforts politiques de paix en leur donnant une âme, en formant les convictions du peuple à travers leur culture et leur foi résiliente. »
Selon Mgr Sánchez, le SCEAM réfléchit à la manière dont la paix évangélique peut enrichir les conceptions et les pratiques africaines en matière de paix.
Il a rappelé que Jésus est le modèle de paix par son exemple de réconciliation désintéressée, et qu’il inspire des actions pleines d’espérance, comme en témoignent ses paroles : « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »
« Cette approche cruciforme est essentielle pour que la contribution africaine à la paix soit conforme à l’esprit du Christ », a-t-il poursuivi. « Le Christ, en tant que Modèle et Motivation de la paix, est indispensable non seulement pour le témoignage de foi authentique des Africains en tant que chrétiens, mais aussi pour leur engagement en faveur de la paix en tant que citoyens. »