Le 3e Congrès Panafricain s’ouvre en Côte d’Ivoire avec des appels à un “réveil spirituel et structurel” du continent

Proposant « un mouvement s'éloignant de l'approche actuelle basée sur les besoins », il a déclaré : « Une Église autonome est crédible, prophétique et libre ; capable de dire la vérité au pouvoir et de témoigner du Christ avec intégrité. »

Organisé par le PACTPAN sur le thème « Cheminer ensemble dans l'espérance en tant que famille de Dieu », le IIIe Congrès catholique panafricain a été décrit comme un appel au peuple de Dieu en Afrique à redécouvrir sa vocation commune en tant que chrétiens et membres du Corps universel du Christ.

« Ensemble, nous affirmons que l'Église africaine a un rôle essentiel à jouer dans l'avenir du catholicisme mondial et dans l'apport de guérison et de réconciliation à un monde qui aspire à la justice, à la paix, au renouveau spirituel et à l'épanouissement humain et cosmique », a déclaré le père Stan.

Le congrès a été décrit comme « un rassemblement historique qui devrait profondément façonner l'avenir des communautés catholiques africaines et influencer l'Église mondiale ».

Dans son allocution, le père Stan a également décrit le congrès en cours comme « un rassemblement sacré » des dirigeants de l'Église africaine, des théologiens, des religieux et religieuses, des jeunes, des dirigeants laïcs, des partenaires œcuméniques et mondiaux du PACTPAN venus d'Asie, d'Europe, d'Amérique latine et d'Amérique du Nord.

Les théologiens, y compris les membres du clergé, les religieux et religieuses et les laïcs participant au congrès, se penchent sur des questions cruciales auxquelles l'Église en Afrique et au-delà est confrontée.

Dans le cadre des palabres caractéristiques du PACTPAN, les participants explorent la contribution de l'Afrique à la compréhension de la synodalité par l'Église mondiale, l'avancement de la recherche théologique africaine et la place des femmes et des jeunes dans l'Église en Afrique.

Les participants sont également prêts à se pencher sur des questions urgentes qui touchent les communautés africaines, notamment la traite des êtres humains, la persécution religieuse et la dégradation de l'environnement.

Dans son discours du 5 août, le père Stan a décrit le congrès en cours comme la célébration d'une « Église vitale », une Église qu'il a décrite comme « vivante dans l'Esprit, enracinée dans la vie de notre peuple et dynamisée par des relations profondes ».

« L'avenir de l'Église africaine dépend de la culture de la résilience relationnelle, d'une manière d'être qui honore notre interconnexion, porte les fardeaux les uns des autres et répond avec compassion et courage à la souffrance de nos communautés », a déclaré le professeur de recherche nigérian à l'université DePaul aux États-Unis.

Il a ajouté : « L'Église vivante respire avec le feu prophétique de la justice et le cœur contemplatif de la miséricorde ».

Réfléchissant sur le thème de la conférence, le père Stan a décrit l'espoir comme « non pas une idée », mais une vertu qui « a un visage, celui du Christ ressuscité ».

« En lui et à travers lui, nous trouvons la force de vivre en tant qu'Africains qui rêvent, croient et construisent, même au milieu de la désolation », a déclaré le prêtre catholique nigérian, qui est également producteur et animateur d'African Catholic Voices, un service de podcast de PACTPAN.

Il a poursuivi : « Comme je l'ai écrit un jour, « celui qui a de l'espoir croit que la personne est entre les mains de Dieu ». Cette conviction nous soutient lorsque le sol sous nos pieds tremble. En cette année jubilaire de l'espoir, nous proclamons avec audace : l'espoir renaît de ses cendres, et Dieu crée et recrée sans cesse le monde ».

Le responsable du PACTPAN a mis les participants au Congrès panafricain au défi de considérer cet événement comme « un espace sacré », un lieu où renouveler la mission de proclamer l'amour de Dieu et d'enseigner toutes les nations, que l'Église a reçue du Seigneur.

« Construisons des ponts, approfondissons notre vie spirituelle et marchons sur le chemin de l'espoir. Défendons la dignité humaine et la vie de notre peuple contre tout préjudice, renforçons les liens d'amitié et favorisons l'éthique de l'épanouissement humain et cosmique », a déclaré le père Stan, avant d'ajouter : « Ce faisant, nous témoignons des fruits du règne eschatologique de Dieu. »

« Que ce congrès jubilaire devienne une source de renouveau pour l'Afrique, l'Église et le monde », a-t-il déclaré.

Le père Stan décrit le congrès panafricain comme « un moment de grâce, de communion et de renouveau missionnaire », déclarant : « Nous nous réunissons en ce moment historique non seulement en tant que délégués, mais aussi en tant que pèlerins de l'espoir, rêveurs d'une Église renouvelée et bâtisseurs d'une nouvelle Afrique. »

« Alors que nous cheminons ensemble à travers ces jours de réflexion, de dialogue, de prière et de célébration, écoutons attentivement. Élevons la voix de nos jeunes, de nos religieuses, de nos travailleurs sociaux, de nos pasteurs et de nos missionnaires numériques. Écoutons ceux qui souffrent et qui restent forts dans la foi et l'espérance, comme Marie au pied de la croix », a-t-il déclaré.

Le prêtre catholique nigérian a déclaré que le rassemblement d'Abidjan s'inscrit dans la continuité de la mémoire des ancêtres africains dans la foi. « Que leur esprit d'espoir anime ce congrès. Puissions-nous être un peuple réconcilié et ressuscité, proclamant et vivant l'amour non transactionnel et sacrificiel de Jésus-Christ dans chaque communauté chrétienne africaine », a-t-il déclaré.