Advertisement

Les jeunes invités à imiter les Martyrs de l’Ouganda, des étudiants rwandais et Bwana Chui de RDC

Une chose est commune au témoignage du récemment béatifié Floribelt Bwana Chui Kositi de la République Démocratique du Congo (RDC), aux voyants de Kibeho au Rwanda et aux 22 Martyrs catholiques ougandais : ils étaient tous jeunes.

Selon Antoine Cardinal Kambanda, Archevêque de l’Archidiocèse catholique de Kigali, ces jeunes témoins de la foi en RDC, au Rwanda et en Ouganda offrent aux jeunes de la région des leçons inestimables sur la manière de rendre témoignage à la foi chrétienne.

S’exprimant lors de la cérémonie de clôture de la 20ᵉ Assemblée plénière du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), tenue dans la capitale rwandaise Kigali, le Cardinal Kambanda a affirmé que c’est grâce au témoignage de ces jeunes, certains ayant accepté de payer le prix ultime par amour de leur foi, que les vocations continuent de croître dans la région.

Il a rappelé que le témoignage de foi au Christ et la dévotion à la Vierge Marie « ont commencé avec les jeunes, dès l’Ouganda ».
En parlant des Martyrs ougandais, il a souligné qu’ils « ont offert leur vie pour témoigner de leur amour pour le Christ », et que cela a produit « d’abondants fruits en vocations ».

Le Cardinal a évoqué également les jeunes élèves à qui la Vierge Marie est apparue à Kibeho, dans les seules apparitions reconnues officiellement par le Vatican sur le continent africain, soulignant « l’importance des jeunes dans l’histoire de notre foi ». Il a précisé que les missionnaires eux-mêmes étaient souvent « de jeunes étudiants ».

Advertisement

Il a cité Bwana Chui, jeune récemment béatifié, comme « symbole du succès de l’évangélisation chez les jeunes ».

En Ouganda, durant la première décennie de présence chrétienne, 45 hommes, dont 22 jeunes catholiques, furent tués entre 1885 et 1887 sur ordre du roi de Buganda en raison de leur foi. Béatifiés en 1920 et canonisés en 1964, ces Martyrs continuent d’inspirer et de contribuer à l’identité catholique dans le monde.

À Kibeho, dans le diocèse catholique de Gikongoro, les apparitions commencèrent le 28 novembre 1981, lorsqu’Alphonsine Mumureke, élève au Collège de Kibeho, affirma avoir vu une Dame d’une beauté incomparable se présentant comme « Nyina wa Jambo » (« Mère du Verbe »). Deux autres élèves, Nathalie Mukamazimpaka et Marie Claire Mukangango, reçurent également des apparitions en 1982. Les messages principaux portaient sur la repentance, la conversion, la prière et le Rosaire des Sept Douleurs.

Bwana Chui, né le 13 juin 1981 à Goma, en RDC, fut enlevé et martyrisé le 8 juillet 2007 pour avoir dénoncé la corruption. Le 25 novembre 2024, le Pape François reconnut officiellement son martyre. Il fut béatifié le 15 juin à Rome, et l’Université de Goma prévoit de construire une salle de la paix en sa mémoire.

Le Cardinal Kambanda a exhorté les fidèles à donner la priorité à la formation spirituelle et à l’accompagnement des jeunes, rappelant le plan en 12 points du SCEAM pour les 25 prochaines années, dont l’évangélisation de la jeunesse. « Les jeunes sont notre espoir », a-t-il insisté, les confiant à la Vierge Marie.

Plus en Afrique

Le Cardinal Fridolin Ambongo, qui a présidé la messe de clôture, a lui aussi invité les jeunes Africains à imiter Bwana Chui, soulignant qu’il « n’a pas trahi son engagement chrétien » malgré les risques.

Dans une interview à ACI Afrique, Sœur Melpomène Kayiba (Sœurs du Divin Sauveur, SDS), a encouragé les jeunes à construire leurs rêves plutôt que de céder aux manipulations politiques, appelant à la paix en Afrique et à Madagascar. Elle a salué l’assemblée du SCEAM comme un signe d’unité et a invité les jeunes à partager la paix autour d’eux.

Le Père Dieudonné Iryivuze, du diocèse de Kibungo, a qualifié l’événement de « solennel pour tous », se réjouissant de la forte présence des jeunes et des évêques, preuve, selon lui, de l’avenir prometteur de l’Église en Afrique.