
Pendant un temps, le Vatican avait autorisé certains magasins de souvenirs proches de la basilique Saint-Pierre à vendre ces bénédictions, mais cette pratique a cessé en 2014. Désormais, la seule manière de demander un parchemin de bénédiction apostolique est en ligne ou en personne au bureau des œuvres caritatives papales au Vatican.
Les commandes en ligne doivent correspondre à des catégories limitées et nécessitent une simple déclaration personnelle d’éligibilité. Toutefois, les demandes en personne peuvent être faites pour d’autres motifs, par exemple en cas de maladie, et dans ces cas, le bureau des œuvres caritatives exige qu’un curé de paroisse ou un nonce apostolique (ambassadeur du pape) se prononce sur la pertinence de l’octroi.
Cette mesure vise à éviter que des bénédictions soient utilisées à des fins scandaleuses, comme être affichées dans un hôpital pratiquant des avortements, ce qui pourrait donner une fausse impression d’approbation papale, a expliqué le cardinal.
Après réception d’une demande, il faut entre deux et trois semaines pour traiter la commande, créer le parchemin (en réalité un papier épais) et le préparer à être retiré ou expédié.
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Une partie de la préparation comprend la calligraphie des certificats — pour laquelle le bureau emploie 11 calligraphes.
Le cardinal a précisé que certains parchemins sont encore réalisés entièrement à la main, mais que la majorité des personnes préfèrent aujourd’hui l’impression plus lisible par ordinateur. Tous contiennent cependant des éléments manuscrits, comme la lettre initiale ornée de certains mots.
À quoi servent les fonds ?
Le Vatican facture environ 23 à 35 dollars pour chaque certificat de bénédiction — un don suggéré — et chaque centime des recettes est reversé aux personnes souffrant de pauvreté, guerre ou catastrophe.
« Nous disons que la vraie bénédiction, ce sont les aumônes », a déclaré Krajewski. « Parce que chaque don issu des bénédictions va aux pauvres. »
Nommé aumônier papal par le pape François en 2013, le cardinal a insisté sur l’importance des dons pour les œuvres caritatives menées par son bureau. Il n’a pas donné de chiffres exacts, mais a indiqué qu’en 2024, la majeure partie des 8 millions de dollars dépensés dans le monde provenait de ces dons.

« Nous sommes les premiers secours du pape Léon », a-t-il affirmé. « Quand quelque chose arrive dans le monde, nous sommes les premiers secours... l’ambulance qui accourt au secours. »
Un projet récent financé par ces dons a permis d’aider les victimes du typhon à Taïwan. Grâce au nonce apostolique, le Vatican peut envoyer des fonds à un pays dans le besoin en quelques heures.
« Le Saint-Père nous rappelle qu’il ne suffit pas de dire ‘je suis désolé’, ‘je suis uni à vous’, mais qu’il faut aussi envoyer une aide concrète. »
Un autre don récent de l’organisme caritatif du Vatican a été un four à pain pour la ville en guerre de Kharkiv, en Ukraine. Pendant la guerre, le Vatican a fourni nourriture, soins médicaux et même de l’argent aux personnes en difficulté, souvent livré dans un camion conduit par le cardinal Krajewski lui-même, âgé de 61 ans.
« Le pape François m’a dit un jour que si cet argent ne va pas aux pauvres, j’irai en enfer », a raconté le cardinal. « Il a été très, très direct. Et il demandait toujours si notre compte bancaire était vide, car si c’était le cas, cela voulait dire que nous avions beaucoup aidé. »
« Mais les bénédictions nous assurent d’avoir les ressources nécessaires pour aider, et c’est une belle chose », a-t-il conclu.