Se référant à l'exhortation apostolique post-synodale du saint pape Jean-Paul II de septembre 1995, Ecclesia in Africa, le membre congolais de la Société des Prêtres de Saint-Sulpice (PSS/Sulpiciens) à la tête du diocèse catholique d'Idiofa en République démocratique du Congo a rappelé la comparaison de l'Afrique avec l'homme volé et blessé dans l'histoire du Bon Samaritain (Luc 10, 30-37). Voici quelques extraits de sa présentation du 1er août.
Mgr José Moko Ekanga. Crédit : ACI Afrique
Le pape Jean-Paul II a dit un jour dans son exhortation post-synodale Ecclesia in Africa : « L'Afrique, hier comme aujourd'hui, est comme l'homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho (cf. Lc 10, 30-37). Cet homme est tombé entre les mains de brigands qui l'ont dépouillé, battu et laissé à demi mort. Aujourd'hui, l'Afrique gît à terre, toujours théâtre de violences, de guerres imposées et d'exploitation, au sens propre comme au sens figuré.
« Cette réalité a été récemment mise en évidence lors de la Journée de l'Afrique (25 mai), célébrée par l'Union africaine. À cette occasion, le président du SCEAM, Son Éminence le cardinal Fridolin Ambongo, nous a appelés à devenir les « architectes de l'Afrique que nous voulons ».
Mais de quel type d'Afrique s'agit-il ? C'est une Afrique où les populations sont confrontées aux fléaux de l'injustice, du terrorisme, des conflits, des déplacements, de la traite des êtres humains, de la pauvreté et du manque d'accès aux soins de santé et à l'éducation. Ces paroles du cardinal font écho aux cris et aux préoccupations exprimés par le SCEAM depuis sa fondation. Cependant, plutôt que de nous résigner au désespoir ou au fatalisme, le véritable antidote est la proclamation joyeuse de l'espérance chrétienne.
L'espérance est donc le plus grand cadeau que l'Église d'Afrique et de Madagascar puisse offrir au continent africain et aux îles environnantes. C'est la Bonne Nouvelle que nous sommes appelés à proclamer avec audace à nos divers peuples et au cœur de leurs luttes existentielles.
Au nom de l'ACEAC, nous pensons que le moment est venu pour le SCEAM, alors qu'il se tourne vers les 25 prochaines années, de s'engager sérieusement dans les nouveaux défis auxquels sont confrontés aujourd'hui nos pays et nos Églises africains : vivre ensemble en harmonie, l'accueil des conclusions du Synode sur la synodalité, la pauvreté, la paix et la fin des guerres, la répartition équitable des ressources naturelles, l'intelligence artificielle et les technologies émergentes, la crise environnementale, la postmodernité et ses idéologies, les spiritualités désincarnées et le piétisme naïf, le pacte éducatif, etc.
Il est temps que le SCEAM, en tant que pèlerin de l'espoir, joue, dans la mesure du possible, un rôle décisif dans la réconciliation et la paix entre les peuples, les États africains et leurs dirigeants. « Qu'il est bon, qu'il est agréable pour des frères de vivre ensemble dans l'unité ! » (Ps. 133, 1)
Mgr José Moko Ekanga. Crédit : ACI Afrique
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