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Les évêques d’Afrique australe soulignent les « priorités pastorales » face aux inquiétudes liées au déclin de la foi

Les membres de la Conférence des évêques catholiques d’Afrique australe (SACBC), réunis en Assemblée plénière du 4 au 8 août, ont mis en lumière les « priorités pastorales » pour la région, confrontée selon eux à un déclin de la pratique de la foi, la population étant dite en voie de « passage à l’athéisme pratique ».

Dans une déclaration à l’issue de l’assemblée tenue à Khanya House, dans l’archidiocèse catholique de Pretoria, le Bureau de communication de la SACBC a résumé les principaux thèmes abordés lors de l’événement, parmi lesquels la nécessité de renouveler et renforcer les institutions ecclésiales de la région.

« Des évêques d’Afrique du Sud, du Botswana et d’Eswatini se sont réunis pour réfléchir aux priorités pastorales de l’Église et aux défis sociaux dans le cadre du cheminement synodal en cours », indique la déclaration transmise à ACI Afrique le lundi 11 août par le Bureau de communication de la SACBC.

Elle ajoute que « les discussions clés ont porté sur le renouvellement de l’enseignement catholique supérieur, le renforcement des structures synodales diocésaines, la formation des laïcs et la pérennité financière des institutions ecclésiales ».

Lors de l’ouverture officielle de la plénière le 5 août, l’inquiétude concernant le déclin de la foi dans certains pays membres a été évoquée.

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En Afrique du Sud, par exemple, Mgr Sithembele Anton Sipuka, évêque du diocèse catholique de Mthatha, a comparé la situation actuelle du pays à « un bateau pris dans une tempête », constatant une forte baisse de la pratique religieuse.

Dans son homélie du 5 août, Mgr Sipuka s’est appuyé sur le passage biblique où les disciples sont pris dans la tempête et a appelé le peuple de Dieu en Afrique du Sud à demeurer ferme dans la foi.

Dans les villes du Cap-Oriental, l’Ordinaire local de Mthatha, qui est aussi président du Conseil sud-africain des Églises (SACC), a déploré que « le dimanche ressemble à un lundi et que les fidèles sont de moins en moins nombreux à l’église ».

Il a également regretté que « sans consultation, le département de l’éducation organise des cours le samedi et le dimanche, empêchant les enfants qui tiennent encore à leur foi d’assister à la messe le dimanche et au catéchisme le samedi ».

« Que peuvent faire les Églises alors que le gouvernement éloigne les enfants d’elles ? » s’est-il interrogé, ajoutant que « les écoles n’ont même plus d’assemblées de prière le matin, sans parler de l’éducation religieuse ».

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Parmi les autres sujets abordés lors de l’assemblée, le Bureau de communication de la SACBC a souligné une conférence mémorielle et le dévoilement d’un portrait en l’honneur de Mgr Pius Bonaventura Dlamini, premier évêque catholique noir d’Afrique du Sud.

Les évêques ont aussi évoqué l’héritage de Mgr Fritz Lobinger, évêque émérite du diocèse catholique d’Aliwal, reconnu pour avoir promu le leadership laïc et une vie ecclésiale communautaire. Originaire d’Allemagne, Mgr Lobinger est décédé le 3 août à l’âge de 96 ans.

L’assemblée SACBC du 4 au 8 août a également approuvé la célébration annuelle de la Fête de la Création, en accord avec l’appel de l’Église africaine à une conversion écologique.

Les évêques ont discuté du jubilé d’or de la Rencontre interrégionale des évêques d’Afrique australe (IMBISA), prévue dans le diocèse de Manzini, Eswatini, du 24 au 29 septembre.

Enfin, ils ont fixé janvier 2026 comme date de la prochaine Assemblée plénière de la SACBC.

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ACI Afrique