Le gouvernement camerounais salue la contribution de l’Église catholique à la consolidation de la paix

En réponse aux propos du ministre, l’Archevêque Andrew Fuanya Nkea de l’Archidiocèse catholique de Bamenda a précisé que les évêques « sont venus en tant qu’hommes de Dieu, portant les espoirs et les préoccupations du peuple ».

Selon le communiqué de la CENC du 13 août, l’Archevêque Nkea, président de la CENC, a rappelé les positions constantes des évêques catholiques du pays, qui ont exprimé leurs appels à la paix par des messages et lettres pastorales.

Il a souligné le message sur la situation socio-économique du Cameroun, daté du 11 janvier, et la Lettre pastorale à l’occasion des élections présidentielle et régionales du 28 mars de cette année, précisant que les évêques ont exprimé leur position à travers les documents remis au ministre.

L’Archevêque Nkea a réaffirmé la position non partisane de l’Église catholique en matière politique.

Le Pasteur local de Bamenda a indiqué que l’Église ne prend pas parti mais « est déterminée à poursuivre sa mission d’évangélisation en promouvant la justice, la réconciliation et la paix, au service de tous les Camerounais, partageant leurs joies et leurs espoirs ainsi que leurs peines et leurs inquiétudes ».

« À cet effet, l’Église encourage la multiplication des plateformes de consultation avec les institutions publiques afin de renforcer la coopération au service du bien commun », a-t-il ajouté lors de la visite au Palais de l’Unité le 13 août.

Des évêques catholiques individuels au Cameroun ont également exprimé leur souhait de paix dans le pays, dénonçant les comportements susceptibles de compromettre les efforts de consolidation de la paix.

Dans sa lettre pastorale partagée avec ACI Africa mardi 12 août, l’Archevêque Samuel Kleda de l’Archidiocèse catholique de Douala a dénoncé ce qu’il qualifie « d’actes anti-évangile », notamment la corruption et la mauvaise gouvernance, qui, selon lui, provoquent le mécontentement des Camerounais à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre.

L’Archevêque Kleda a affirmé que la nation centrafricaine est « secouée par de multiples maux qui affectent toutes les couches sociales » et qu’elle a grand besoin de paix, de justice et de réconciliation, surtout durant cette période électorale.

« Le malaise qui ronge actuellement notre pays et qui provoque un mécontentement généralisé dans le cœur des citoyens en cette période préélectorale trouve ses racines dans les actes anti-évangile qui sont institués dans la gestion de notre pays », a-t-il déclaré.

L’Archevêque catholique camerounais a également souligné l’absence de démocratie, la pauvreté et le chômage généralisés, l’immigration illégale, le mauvais réseau routier, les difficultés d’accès à l’eau et à l’électricité comme des facteurs supplémentaires de mécontentement parmi ses compatriotes.

Dans sa lettre pastorale adressée au clergé, aux hommes et femmes religieux ainsi qu’aux laïcs, l’Archevêque Kleda mentionne également « la gestion nébuleuse du pétrole », les injustices dans le secteur minier et la crise sécuritaire dans la région nord du pays comme facteurs supplémentaires expliquant le mécontentement.