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Deux religieuses brésiliennes enlevées au Mozambique début août retrouvent la liberté

Le drapeau du Mozambique. mhojnik (CC BY 2.0). Le drapeau du Mozambique.
mhojnik (CC BY 2.0).

Les deux religieuses de la congrégation de Saint-Joseph Chambéry à Mocímboa da Praia, dans la province de Cabo Delgado, au sein du diocèse catholique de Pemba au Mozambique, qui avaient disparu après que des djihadistes eurent attaqué une ville portuaire de ce pays d'Afrique australe au début du mois d'août, ont été libérées, a confirmé l'évêque du diocèse de Pemba.

Les deux religieuses, "Inês et Eliane, qui travaillent dans la paroisse de Mocímboa da Praia, après vingt-quatre jours passés en captivité, sont de retour parmi nous", a déclaré l'Ordinaire de Pemba, Mgr Luiz Fernando Lisboa, dans un artticle publié lundi 7 septembre.

"Les religieuses sont saines et sauves", a déclaré Mgr Lisboa dans le rapport avant d’ajouter : "élevons ensemble un hymne d'action de grâce à Dieu et continuons à prier pour tous ceux qui sont encore portés disparus, déplacés et souffrent des conséquences de la violence et de la guerre". 

L'évêque a imploré : "Nous demandons la bénédiction de Dieu pour Cabo Delgado et pour accorder le don de la vraie paix dont nous avons tant besoin !

Jusqu'à la semaine dernière, on ne savait pas où se trouvaient les deux religieuses d'origine brésilienne. Le père Kwiriwi Fonseca, du diocèse de Pemba, a déclaré à Aide à l'Église en détresse (AED) que l'on n'avait plus entendu parler des deux religieuses brésiliennes depuis le 5 août.

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Sœur Eliane da Costa et Sœur Inés Ramos ont été portées disparues début août après que des djihadistes aient attaqué la ville portuaire de Mocímboa da Praia, dans le nord du Mozambique.

Depuis octobre 2017, la province de Cabo Delgado est le théâtre d'attaques d'insurgés armés qui, il y a quelques mois, ont ouvertement déclaré leur allégeance à l'ISIS. 

Tout a commencé lorsqu'un groupe armé islamiste connu localement sous le nom de Al-Sunna wa Jama'a (ASWJ) a attaqué un poste de police dans le district de Mocimboa da Praia.

Les attaques ont augmenté en intensité depuis le début de cette année.

En juillet, l'évêque de Pemba a qualifié de "préoccupante" la situation des familles qui ont été déplacées à la suite du conflit armé dans la région de Cabo Delgado.

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"La situation des personnes déplacées dans la province de Cabo Delgado est préoccupante. Cela a plongé des milliers de familles dans le désespoir et la souffrance", a déclaré Mgr Lisboa. 

Dans une interview du 10 août avec le correspondant d’ACI Afrique, le prélat d'origine brésilienne a déclaré que la violence à Cabo Delgado a "complètement déstabilisé notre province".

"L'impact de la crise est fatal, elle a touché toutes les provinces et tous les habitants de la province de Cabo Delgado", a déclaré Mgr Lisboa, qui a ajouté : "Il y a plus de 250 000 personnes déplacées, dispersées dans toute la province, qui ont besoin d'aide".

La crise au Mozambique a également attiré l'attention de la communauté internationale. 

Le 19 août, Mgr Lisboa a reçu un appel téléphonique du Pape François l'assurant, ainsi que les habitants de la province de Cabo Delgado, de ses prières.

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Les dirigeants du Conseil œcuménique des Eglises (COE) et de l'Alliance ACT ont également condamné la violence au Mozambique dans les "termes les plus forts possibles" et ont exhorté le président du Mozambique, Filipe Nyusi, à intervenir et à mettre fin aux atrocités commises.