Harare, 23 août, 2025 / 11:30 (ACI Africa).
Les efforts de l’Église pour mettre fin à la traite des êtres humains en Afrique risquent d’être réactifs plutôt que préventifs si les vulnérabilités socio-économiques sous-jacentes qui alimentent ce crime ne sont pas traitées, a averti la coordinatrice nationale du réseau Talitha Kum au Zimbabwe.
Dans une présentation sur la traite des êtres humains partagée avec ACI Afrique le vendredi 22 août, Sœur Diana Kanyere a recommandé d’aligner les actions de lutte contre la traite sur les Objectifs de développement durable (ODD) 2030 des Nations Unies, qu’elle qualifie de « cadre complet pour s’attaquer aux causes profondes de la traite des êtres humains ».
« En alignant les stratégies anti-traite sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies, l’Église peut construire une action concrète, remplaçant l’exploitation par l’autonomisation et le désespoir par l’espérance », écrit Sœur Kanyere dans son document de cinq pages intitulé Renforcer la lutte de l’Église contre la traite des êtres humains : une vision pour une action globale inclusive.
Elle souligne la nécessité pour l’Église en Afrique de jouer un rôle distinctif dans cet alignement en intégrant les objectifs anti-traite dans les plans nationaux liés aux ODD et dans les programmes de développement.
« L’ODD 8 sur le travail décent et la croissance économique, et l’ODD 16 sur la paix, la justice et des institutions solides, sont particulièrement pertinents », indique-t-elle, en pointant le ciblage 8.7, qui appelle à l’éradication du travail forcé, de l’esclavage moderne et de la traite des êtres humains d’ici 2030.


